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Il y a cinq jours, Simone Veil nous quittait à l'âge de 89 ans. Si la France a perdu une grande dame – rescapée des camps nazis, femme politique, académicienne – deux jeunes femmes ont aussi perdu leur grand-mère.
Invitées ce lundi sur Europe 1, Déborah et Valentine Veil, les petites-filles de Simone Veil, ont réagi à la pétition (signée par 140 000 personnes) demandant à ce que l'Immortelle repose au Panthéon. Si la première, 30 ans, a dit trouver cela "extrêmement touchant", elle a toutefois déclaré que "ce n'est pas à l'ordre du jour". "Je pense simplement, à titre personnel, que mes grands-parents n'auraient pas été très heureux d'être séparés après 65 ans de vie commune", a-t-elle ajouté. Une position également adoptée par Valentine, sa cadette de 23 ans.
De sa grand-mère, Déborah Veil a dit retenir "sa bienveillance, sa liberté et son intransigeance". "J’ai toujours eu conscience qu’elle était un peu en dehors du commun. Quand on est enfant, c’est particulier, parce que les enfants se fichent un peu de ces choses-là. C’est plus à travers le regarde des professeurs et en grandissant (…) quand on a partagé du temps toutes les deux, l’attention de la rue entière sur vous, m’a fait me dire qu’il se passe quelque chose avec elle. C’était une espèce de fascination qu’elle exerçait", a ajouté la femme de 30 ans, qui se dit féministe "vigilante sans être militante".
"Elle voulait que je sois heureuse"
Il y a un an, Déborah Veil, journaliste chez Europe 1, confiait toute son admiration pour sa grand-mère dans une interview au site Cheek Magazine. "Le meilleur conseil qu'elle m'ait donné, c'est celui d'être libre et indépendante", racontait-elle. "J'étais en prépa et je voulais arrêter pour faire du droit. Elle a été la seule à m'encourager lorsque j'ai voulu changer de cursus. Elle voulait que je sois heureuse", avait-elle également indiqué. Selon ce qui est écrit sur ses comptes LinkedIn, Facebook et Twitter, Déborah Veil a fait sa formation de journaliste au CFPJ, et a commencé par des stages à Version Femina, BFMtv, avant de rentrer à Europe 1, il y a presque quatre ans.
Elle était aussi consciente que le combat de sa grand-mère pour le droit à l'avortement était plus que jamais d'actualité. "Quand j’entends des filles qui prennent leur contraception par-dessus la jambe, je me dis qu’elles n’ont vraiment pas conscience de ce que ça a été de se battre pour l’avortement. On est nées avec, alors on dédramatise", déplorait-elle.