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Gerard Collomb souhaite recentrer les policiers et les gendarmes sur leurs missions de sécurité. Pour se faire, le ministre de l’Intérieur a annoncé au Progrès samedi qu’il souhaitait confier les contrôles de vitesse à des sociétés extérieures. Les entreprises chargées de verbaliser seront munies de véhicules banalisés intégrant des radars mobiles, a indiqué BFM.
Actuellement, ces voitures sont conduites par des équipes de deux gendarmes ou policiers. L’ex-maire de Lyon souhaite qu’à l’avenir ces véhicules n’intègrent qu’un seul chauffeur employé par une société privée, comme le précise France Info.
Soupçonné de vouloir accroître les verbalisations afin d’augmenter les profits, Gérard Collomb s’est défendu : "Il n'y aura pas une poussée" pour qu'"on mette le plus d'amendes possible". L’entreprise ne sera "pas rémunérée au nombre de P-V" mais il y aura "un forfait fixé d'avance", a indiqué le ministre sur la chaîne Public Sénat, cité par Le Point. Les Français "devraient se réjouir parce que ça veut dire autant de policiers qui seront demain devant chez eux pour les protéger", a-t-il ajouté.
Une première expérimentation en Normandie
Gérard Collomb a annoncé que le procédé sera d’abord testé en Normandie : "C’est une expérimentation que nous allons d’abord réaliser" en "Normandie, puisque nous allons étendre", a-t-il précisé sur Public Sénat. Le ministre n’a cependant pas indiqué la date à laquelle il souhaitait lancer le dispositif.
Selon BFM, l’externalisation des contrôles de vitesse engendrerait 10 fois plus de verbalisations qu’aujourd’hui ce qui permettrait de dresser 12 millions de procès-verbaux à l'année.
En 2016, l'État avait engrangé 672,3 millions d'euros d'amendes, indiquait en octobre dernier Le Figaro. Sur la même année, la mortalité sur les routes avait légèrement augmenté avec 3469 personnes tuées contre 3461 en 2015.