Depuis la fin du confinement, le gouvernement mise sur trois piliers, "protéger, tester, isoler". Comment cette surveillance du coronavirus s'organise-t-elle ?
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Protéger, tester, isoler. Alors que la menace d’une seconde vague du virus se fait de plus en plus pressante en France, le gouvernement continue son plan d’action. Après l’euphorie du déconfinement vient la crainte d’un reconfinement cet été ou dès la rentrée car, Emmanuel Macron a prévenu, nous n’en avons pas fini avec l’épidémie. Les Français ont retrouvé une vie presque normale - faite de sorties entre amis, de moments en famille, au restaurant, au cinéma, dans les parcs, à la plage etc. – mais cette période d’accalmie va-t-elle durer ?

Coronavirus : "Pouvoir maîtriser un déconfinement en toute sérénité"

Au mois de juin, le professeur Eric Caumes, membre du Conseil scientifique, affirmait : "Si jamais on ne fait pas correctement tout le volet préventif, l’épidémie va réémerger". Invité sur franceinfo, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de la Pitié-Salpêtrière rappelait "l’impérative nécessité d’insister sur le triptyque ‘tester, tracer, isoler’ pour pouvoir maîtriser un déconfinement en toute sérénité". A l’approche d’une seconde vague probable, le gouvernement mise, plus que jamais, sur ces trois piliers, testés depuis le 11 mai. Seront-ils assez efficaces face à un retour du virus à la fin de l’automne ou au début de l’hiver ?

Le volet "protéger" du plan du gouvernement est appliqué par les Français depuis la fin du confinement. Il repose en fait sur les différentes mesures de distanciation sociale, notamment le port du masque et le maintien d’un mètre minimum entre chaque personne. Se laver les mains régulièrement, tousser et éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs en papier sont autant de réflexes qui nous protègent et protègent les autres. Le gouvernement a d’ailleurs prévenu que la fin du confinement ne signifiait pas celle des gestes barrière : ils devront être appliqués pendant encore de nombreux mois… En quoi consiste le volet "tester" ?

Coronavirus : l'importance des tests

Le déconfinement a débuté par une campagne massive de tests, qui se poursuit actuellement. A la fin du mois d’avril, celui qui était encore Premier ministre, Edouard Philippe, affirmait que le pays serait "en capacité de réaliser 700 000 tests virologiques par semaine". L’objectif, que toutes les personnes ayant été en contact avec un malade du Covid-19 puissent être dépistées. Les tests sont pris en charge dans leur intégralité par l’Assurance maladie.

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Il existe plusieurs tests de dépistage de la maladie : ceux qui sont virologiques par PCR et qui se font dans le nez, les tests sérologiques avec une recherche d’anticorps dans le sang et, dans peu de temps, les tests salivaires. Vous pouvez être testé dans un laboratoire de ville ou à domicile par des équipes médicales, après consultation avec votre médecin. Des campagnes spécifiques de dépistage sont aussi possibles pour les personnes vulnérables ou les professionnels de santé, ainsi que dans les nouveaux clusters.

Une fois ces tests effectués, que se passe-t-il pour les malades et leurs proches ? C’est la troisième phase du plan du gouvernement, baptisée "isoler".

Coronavirus : isoler les malades et leurs proches

Pour limiter la propagation du coronavirus, le gouvernement compte bien sur l’isolement des malades et de leurs proches. Lorsqu’une personne est testée positive au Covid-19, elle est invitée à s’isoler chez elle, "ce qui entraînera le confinement de tout le foyer pendant 14 jours", expliquait Edouard Philippe en avril. Une personne peut également s’isoler "dans un lieu mis à sa disposition, notamment dans des hôtels réquisitionnés". La période d’isolement, longue de 14 jours, est indispensable pour éviter aux personnes contaminées de transmettre le virus à d’autres, notamment aux plus fragiles.