Reprise épidémique : un nouveau confinement est-il possible ?Istock
Alors que la fin des vacances approche, l'épidémie semble repartir de plus belle. Dans les hôpitaux, les malades affluent de nouveau. Faut-il alors craindre le retour de certaines mesures de freinage dès septembre prochain ?
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Dans quelques jours, des millions de Français reviendront de leurs destinations estivales. Il sera alors temps de reprendre le chemin du travail ou de l'école pour les plus jeunes. Ce début d'année scolaire devrait encore se faire dans un contexte épidémique tendu. Car le virus est loin d'avoir disparu durant ces derniers mois. Depuis début juillet, le taux d'incidence (nombre de cas Covid pour 100 000 habitants) est reparti à la hausse.

Explosion des contaminations dans les zones les plus touristiques 

Le 17 août au soir, il s'établissait à 244 contaminations hebdomadaires pour 100 000 habitants sur l'ensemble du territoire. Les départements les plus prisés par les touristes sont d'ailleurs les plus touchés. Le taux d'incidence culmine par exemple à 696 cas de Covid-19 pour 100 000 personnes dans le département des Bouches-du-Rhône. Ce même indicateur demeure également particulièrement élevé et largement supérieur à la moyenne nationale dans les Alpes-Maritimes, le Var, mais aussi en Nouvelle-Aquitaine. 

La France, comme le reste du monde, est donc probablement loin d'en avoir fini avec la pandémie de coronavirus débutée l'an passée. Cependant, la situation est différente de celle connue en mars 2020 ou plus récemment lors de la troisième vague du printemps dernier. Une grande partie des Français a entre-temps reçu les deux doses du vaccin, et parfois même les trois, permettant de limiter les formes graves de la maladie. Selon le site Vaccin Tracker, 69% des citoyens se sont vu injecter la première dose du sérum et 58% de la population a totalement fini son schéma vaccinal. 

Une dégradation rapide de la situation dans les hôpitaux pourrait pousser les autorités à mettre en place des mesures bien plus strictes. Faut-il craindre une nouvelle saturation des services de réanimation ?

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Covid-19 : la situation dans les hôpitaux semble pour le moment sous contrôle

Si la circulation du virus a indubitablement repris durant ces dernières semaines, les hôpitaux ne paraissent pour le moment pas devoir faire face à un afflux massif de patients. Du point de vue national du moins, moins de 40% des lits de réanimation sont actuellement occupés par des personnes infectées par le coronavirus. L'on constate cependant des disparités à l'échelle de l'Hexagone. Dans le Vaucluse, la tension hospitalière atteint les 106%, le département voisin des Alpes-de-Haute-Provence affiche sensiblement le même niveau de saturation

En Martinique et à La Réunion, les autorités sanitaires ont été contraintes d'imposer de nouvelles mesures de confinement afin de freiner au maximum la propagation épidémique. 

Peut-on craindre de pareilles décisions en France Métropolitaine ?

Covid-19 : faut-il envisager la mise en place d'un nouveau confinement au mois de septembre ?

 À l'heure actuelle, rien n'indique que de telles mesures devraient faire leur retour sur l'ensemble du pays. Cependant, une grave dégradation de la conjoncture épidémique pourrait tout bouleverser. 

Le gouvernement et le président de la République comptent d'ailleurs notamment sur le bon fonctionnement du pass sanitaire pour éviter d'en arriver à un confinement ou à retour du couvre-feu. "Si nous n'avions pas le Pass Sanitaire aujourd'hui, on serait obligés de refermer, c'est-à-dire de faire porter la contrainte sur tout le monde", déclarait ainsi Emmanuel Macron sur le réseau social TikTok au début du mois d'août. L'extension du fameux laisser-passer serait donc la seule alternative à un confinement. 

Concernant la comparaison entre les départements métropolitains et ceux d'outre-mer, il convient de préciser que le taux de vaccination n'y est pas du tout le même. Ces territoires situés à des milliers de kilomètres de chez nous sont très en retard dans le processus d'immunisation. En Martinique par exemple, seulement 23% des habitants ont  reçu la première dose contre près de 70% dans l'Hexagone.