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Doit-on oui ou non porter un masque ? Les discours à ce sujet ne cessent de diverger. L’Académie de médecine a pour sa part préconisé ce jeudi 2 avril le port généralisé du masque. Elle note toutefois dans un communiqué que les modèles peuvent être moins perfectionnés que celui des soignants. Mais selon l’Académie, le masque "grand public", aussi dit "alternatif", devrait être rendu obligatoire lors des sorties durant le confinement tout comme après sa levée.
"Il est établi que des personnes en période d'incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l'infection. En France, dans ce contexte, le port généralisé d'un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur", précise l'Académie.
Masque : comment faire face à la pénurie ?
Toutefois, "en situation de pénurie de masques" comme c’est actuellement le cas en France, les "masques chirurgicaux ou FFP2", plus protecteurs, doivent être attribués en priorité aux professionnels et structures de santé, atteste l'Académie.
Estimant que la pénurie de masques risque "de durer encore quelques semaines, force est de recourir, actuellement et en vue de la sortie du confinement, à l’utilisation d’un masque 'grand public' ou 'alternatif'". C’est pourquoi "l’Académie nationale de Médecine recommande que les indications pratiques pour la fabrication d’un tel masque soient largement portées à la connaissance de la population".
Elle renvoie ainsi vers différents tutoriels en ligne :
Tutoriel de la Société française des sciences de la stérilisation
Tutoriel du Pr Daniel Garin, ancien chef du département de virologie du Centre de Recherche du Service de Santé des Armées
De son côté, l’Association française de normalisation (Afnor) a également édité un référentiel de fabrication de masque barrière. Le document, mis en ligne le 27 mars 2020, nommé AFNOR Spec -Masques barrières a d’ores et déjà été téléchargé plus de 100 000 fois sur son site internet.
Le port d’un masque par l’ensemble de la population pourrait-il réduire la durée du confinement ?
Le port du masque pour un déconfinement moins risqué ?
Comme le pointe l’Académie, "en phase de décroissance de la courbe épidémique, la volonté des pouvoirs publics d’atténuer autant que possible l’impact économique et social de la pandémie conduira à une décision de levée du confinement à domicile de la population".
Ainsi, "afin que la levée du confinement puisse être la plus précoce et la moins risquée possible, l’Académie nationale de Médecine souligne l’importance que cette levée du confinement s’accompagne d’un maintien des mesures barrières actuellement préconisées jusqu’au contrôle de la circulation du virus attesté par l’absence de nouveau cas déclaré pendant une période de 14 jours". Lors de la future levée du confinement, "le port obligatoire d’un masque "grand public" ou "alternatif" par la population devrait être maintenu", ajoute-t-elle.
Jusqu’ici, le non port du masque par tous constitue-t-il une grande erreur des autorités publiques ?
Masques obligatoires : une généralisation inutile ?
D’après le gouvernement d’Emmanuel Macron, les masques demeurent, pour l’heure, réserver en priorité au corps médical et aux personnels des Ehpad. Il juge toutefois inutile de les généraliser à l'ensemble des concitoyens.
Une "grande erreur "d’après le directeur général du Centre chinois de contrôle et de préventions des maladies, George Gao.
"De nombreux individus atteints sont asymptomatiques, ou ne présentent pas encore de symptômes : avec un masque, on peut empêcher les gouttelettes porteuses du virus de s'échapper et d'infecter les autres", assure-t-il dans un article de la revue américaine Science.
Les gouvernements jusqu’alors hostiles pourraient-ils changer d’avis ?
Masques : l’heure de la volte-face ?
Les Etats-Unis, utilisant jusqu’ici la même doctrine que la France à ce sujet, seraient en passe de changer d’avis. Après la publication d’études sur la propagation du virus dans l’air ambiant via les aérosols, les masques pourraient en effet être rendus obligatoires pour tous.
Le gouvernement Français, sous la pression de nombreux scientifiques appelant à "généraliser le port des masques", a de son côté, revu sa position. Il a d’ailleurs récemment commandé "plus d'un milliard" de masques médicaux et alternatifs, rapporte Le Parisien.
Le numéro 2 du ministère de la Santé, le Pr Jérôme Salomon a d’ailleurs déclaré ce vendredi 3 avril lors d'un point presse : "Nous encourageons le grand public, s'il le souhaite, à porter (...) ces masques alternatifs qui sont en cours de production."