Mort d'Elisa Pilarski : la muselière de Curtis au cœur de la confrontationIllustrationAFP
Une confrontation a eu lieu lundi 29 mars entre Christophe Ellul, mis en examen pour homicide involontaire par agression d'un chien, et la famille de la jeune femme. Une question a été soulevée : Curtis portait-il une muselière ?
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Des zones d’ombre qui n’ont toujours pas été éclaircies. Près d’un an et demi s’est écoulé depuis la mort d’Elisa Pilarski, retrouvée morte le 16 novembre 2019 dans une forêt de l’Aisne, mordue par un ou des chiens. Après plusieurs mois de doutes et de ralentissements, l’enquête a connu un tournant en septembre dernier, avec la publication des conclusions de deux experts, qui ont pu analyser les morsures retrouvées sur le corps de la jeune femme.

Selon eux, cela ne fait aucun doute, Curtis – le chien de son compagnon – est le seul impliqué dans la mort de la jeune femme. Les morsures infligées ne correspondraient pas aux mâchoires des chiens de chasse à courre, soupçonnés eux aussi depuis le début. Dans ce rapport, les deux vétérinaires estiment également que le chien a été "mal dressé" et entraîné au mordant, devant "obnubilé" par la morsure. Ces affirmations ont été rejetées par Me Alexandre Novion, l’avocat de Christophe Ellul, qui a fait une demande de contre-expertises.

Mort d’Elisa Pilarski : une confrontation au tribunal

L’affaire Elisa Pilarski est revenue sur le devant de la scène lundi 29 mars lors d’une confrontation organisée entre Christophe Ellul – mis en examen pour homicide involontaire par agression d’un chien – et la famille de la jeune femme, qui s’est portée partie civile. Ce rendez-vous organisé au tribunal de Soissons (Aisne) a permis de faire le point sur plusieurs éléments de l’enquête, notamment un SMS que Christophe Ellul aurait envoyé à sa compagne, disant à propos de Curtis : "Je le fais piquer". "Par ce seul sms, il reconnaît que son chien est à l’origine du décès de ma nièce", a affirmé auprès de BFMTV Vincent Labastarde, oncle d’Elisa Pilarski, ajoutant : "Monsieur Ellul a refusé de concourir à la manifestation de la vérité, il est toujours dans le déni et refuse d’accepter que son chien soit à l’origine du décès de ma nièce".

Cette confrontation a également permis aux différents acteurs du dossier de faire le point sur les minutes qui ont précédé la mort de la jeune femme, notamment grâce à son téléphone portable.

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Mort d’Elisa Pilarski : elle avait pris des photos juste avant le drame

Comme l’explique Le Figaro, plusieurs questions se sont posées lors de la confrontation entre Christophe Ellul et la famille d’Elisa Pilarski. Parmi elles, celle de la muselière : Curtis en portait-il une, oui ou non ? Depuis le drame, le quadragénaire a affirmé à plusieurs reprises que son chien en avait bien une au moment du drame. Mais des photographies retrouvées sur le téléphone d’Elisa montrent l’animal poser sans muselière, quelques minutes seulement avant sa mort.

Cité par le quotidien, l’oncle d’Elisa Pilarski explique : "À la demande de mon avocat, le téléphone d’Elisa, placé sous scellé, a été analysé plus de quinze mois après le décès de ma nièce. On a pu constater sur ce téléphone, après exploitation, que ma nièce avait pris pas moins de 20 photos avec Curtis, qui se promène en forêt de Retz avec elle en laisse, mais sans muselière. Des photos horodatées entre 13h09 et 13h11. Soit 5 minutes avant qu’elle ne soit attaquée par Curtis". La muselière est au cœur du dossier…

Mort d’Elisa PIlarski : "Une muselière qui appartient à un autre chien"

Pour Me Alexandre Novion, l’avocat de Christophe Ellul interrogé par Le Figaro, ces photos montrent "un petit chien de 17 kilos, [qui] n’est pas énervé". Selon lui, la jeune femme "aurait pu enlever la muselière simplement pour prendre une photo où le chien serait à son avantage". Alors que la question d’un "bouleversement de la scène de crime" a été soulevée, Me Terquem-Adoue, avocat des parties civiles, explique au quotidien "n’avoir jamais soutenu que monsieur Ellul aurait pu mettre une muselière à Curtis après le décès d’Elisa Pilarski", mais s’étonne de la présence "sur la scène du délit d’une muselière qui appartient à un autre chien". Toutes les questions n'ont donc pas encore leur réponse.