De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’ogre des Ardennes partira avec tous ses secrets. Le tueur en série Michel Fourniret est mort ce lundi 10 mai à l’âge de 79 ans, ont appris plusieurs médias de sources concordantes. Comme le rappelle BFMTV, il était hospitalisé depuis la fin du mois d’avril à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Atteint de problèmes cardiaques, respiratoires et de nombreuses absences, il avait été placé dans le coma après son admission et un protocole de fin de vie avait été entamé.
Mort de Michel Fourniret : ses trois mariages
Le septuagénaire a été condamné pour le meurtre de huit femmes, mais pourrait être impliqué dans de nombreuses autres affaires encore non résolues. En 2020, après avoir nié pendant près de 17 ans, il a finalement avoué l’enlèvement et le meurtre d’Estelle Mouzin, disparue en 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne), sur le chemin de l’école. Si le nom de Michel Fourniret est désormais cité de manière certaine dans cette affaire, de nombreux autres dossiers portent sa trace, sans que rien n’ait pu être prouvé de son vivant. Monique Olivier avait d’ailleurs confié à une de ses codétenues que son ex-mari et elle étaient à l’origine de la mort d’une trentaine de femmes ou jeunes filles…
Des noms, des dates et des lieux qu’il a emportés avec lui ce lundi 10 mai 2021, la seule pouvant désormais collaborer avec la justice étant son ex-femme Monique Olivier. Ce mariage, qui n’était pas le premier ni pour l’un ni pour l’autre, a été un tournant dans son parcours criminel, puisque c’est elle qui lui a donné son "permis de tuer". Ensemble, ils ont eu un fils, Selim, qui a évoqué à plusieurs reprises son enfance, mais toujours à visage couvert et la voix modifiée. Il aspire en effet à l’anonymat, ce que n’ont pas toujours eu les quatre autres enfants de l’ogre des Ardennes. En effet, avant de rencontrer Monique Olivier, Michel Fourniret a été marié à deux reprises et a eu quatre enfants de ces unions, dont plusieurs ont eu un destin tragique.
Mort de Michel Fourniret : père de cinq enfants
Selim, le dernier de ses enfants, a changé de nom pour pouvoir vivre en paix mais, comme l’expliquait le journaliste Oli Porri Santoro à Planet, "Michel Fourniret lui a bousillé la vie". Avant sa naissance, l’ogre des Ardennes était déjà père de quatre autres enfants, de deux unions différentes.
Comme l’explique BFMTV, son premier mariage au milieu des années 1960 donne lieu à la naissance de son fils Jean-Christophe, mais sa femme demande le divorce peu de temps après, à la suite de sa première condamnation. Il a moins de trente ans lorsqu’il épouse sa seconde femme, avec laquelle il a eu trois enfants : un fils, Nicolas, et des jumelles, Anne et Marie-Hélène. Sa femme demande elle aussi le divorce au début des années 1980, alors que Michel Fourniret est emprisonné, condamné pour des viols et agressions sexuelles. Ses ex-femmes et deux de ses enfants ont témoigné lors de son procès en 2008, évoquant notamment le suicide d’une des jumelles…
Mort de Michel Fourniret : le destin brisé de deux de ses enfants
En 2008, deux des cinq enfants de Michel Fourniret témoignent à son procès. Comme l’expliquait France Soir à l'époque, le premier enfant de Michel Fourniret, Jean-Christophe, a renié ce père dont il ne veut plus entendre parler depuis des années et dont il a rejeté le nom, changeant lui aussi de patronyme. Au procès, selon plusieurs médias présents à l’époque, il lui tourne le dos et explique à la cour "ne pas connaître l’accusé".
Sa fille Anne, née de sa seconde union, témoigne elle aussi lors de cette audience capitale. Citée par Le Monde à cette époque, elle évoque alors son enfance "de complicité" au sein de la fratrie, entourée d’une mère "affectueuse" et d’un père "quelque peu autoritaire, mais qui les aimait malgré tout".
Si Anne est la seule des trois à témoigner, c’est parce que son frère Nicolas et sa sœur Marie-Hélène sont morts depuis plusieurs années. Le premier a perdu la vie lors d’un accident de travail en 1995, happé par un broyeur à bois. Marie-Hélène a mis fin à ses jours en 2006, à l’âge de 33 ans, sans expliquer son geste. Plusieurs boîtes de médicaments ont été retrouvées vides à ses côtés, sans que la thèse du suicide ne puisse primer sur celle de l'accident.
Interrogée par Le Parisien, une de ses proches expliquait alors que la jeune femme vivait "un cauchemar quotidien", sa mère ajoutant que "son nom de Fourniret devenait beaucoup trop lourd à porter". Les brimades à l'école des les années 1980, les remarques sur son nom une fois arrivée à l'âge adulte et la mort de son frère onze ans plus tôt l'auraient profondément touchée, fragilisée.