Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Des actes commis dans l’ombre des années durant. Le tueur en série Michel Fourniret est mort le lundi 10 mai 2021 à l’âge de 79 ans, après avoir été hospitalisé en urgence quelques jours plus tôt. L’ogre des Ardennes a été condamné en 2008 pour les meurtres de cinq jeunes filles et les assassinats de deux autres victimes, commis à la fois en France et en Belgique, où il a vécu plusieurs années. Deux mois de procès ont été nécessaires pour juger Michel Fourniret, ainsi que celle qui est aujourd’hui son ex-femme, Monique Olivier.
Michel Fourniret : deux mariages avant de rencontrer Monique Olivier
Avant de rencontrer celle qui lui a donné son "permis de tuer", le monstre des Ardennes a été marié à deux reprises et a eu quatre enfants de ces précédentes unions. Nous sommes au milieu des années 1960 lorsque ce garçon d’une vingtaine d’années rencontre Annette et l’épouse, avant d’accueillir leur fils Jean-Christophe. Le mariage semble heureux, jusqu’à ce que Michel Fourniret soit convoqué en 1966 par la police après des attouchements sur une fillette. Annette quitte son mari et demande le divorce peu de temps après, lors de son incarcération pour agression sur mineures.
Sorti de prison, Michel Fourniret n’a pas encore trente ans lorsqu’il se marie pour la seconde fois, avec une femme nommée Nicole. Cette deuxième union dure un peu plus longtemps que la première et permet au couple d’accueillir trois enfants : un garçon Nicolas, puis des jumelles baptisée Anne et Marie-Hélène. Son épouse demande le divorce à la fin des années 1980, après l’arrestation et la condamnation de Michel Fourniret pour divers crimes de nature sexuelle.
Les deux premières femmes de Michel Fourniret ont témoigné lors de son procès en 2008, revenant sur sa personnalité ainsi que les années qu’elles ont passées avec lui. A l’époque, Le Figaro les présentait comme des "anti-Monique Olivier", troisième épouse de l’Ogre des Ardennes. En prenant la parole cette année-là, elles ont accepté de revenir sur ce qui leur a plu chez l’homme qu’elles ont épousé, au moment de leur rencontre respective.
Michel Fourniret : un style "littéraire" qui a conquis ses ex-femmes
En 2008, lors du procès de son ex-mari, Annette revient sur sa rencontre avec Michel Fourniret, puis son mariage avec ce "travailleur acharné", qui "avait un vrai potentiel", écrit Le Figaro. À l’époque, le jeune homme a un autre avantage à ses yeux, sa prose : "Il me décrivait le pays [l’Algérie, NDLR], m’envoyait des fleurs séchées", explique-t-elle lors de l'audience.
Lorsqu’elle prend la parole à son tour, Nicole – la seconde épouse de Michel Fourniret – évoque elle aussi en 2008 le style "littéraire" du jeune homme qu’elle a rencontré sur un quai de gare. Selon Le Figaro, c’est bien cette prose qui l’a "conquise" dans les années 1970, alors qu’il vient de sortir de prison après une première condamnation. Vingt ans plus tard, divorcé pour la seconde fois et emprisonné pour différentes agressions sexuelles, Michel Fourniret utilise une nouvelle fois sa prose pour séduire sa troisième épouse, Monique Olivier.
Michel Fourniret : ses lettres envoyées à Monique Olivier
Michel Fourniret est en prison lorsqu’il rencontre Monique Olivier dans les années 1980, par le biais d’une petite annonce publiée dans Le Pèlerin. "Prisonnier aimerait correspondre avec personne de tout âge pour oublier solitude", écrit-il alors, et il fera mouche auprès de cette femme qui approche les 40 ans. Ensemble, ils échangeront de nombreuses lettres scellant notamment leur "pacte" diabolique, conduisant à l’enlèvement, le viol et la mort de nombreuse jeunes filles.
En 2020, Le Figaro dévoilait le contenu de plusieurs de ces échanges, découverts lors d’une perquisition à leur domicile belge : "Nous nous marierons devant les hommes et, unis par des liens distants des conventions, nous ne serons jamais les merveilleux amants que nous aurions pu être si la confiance avait pu abolir toute barrière au risque de se reconnaître comme deux monstres, mais si infiniment tendrement épris l’un de l’autre".