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Affaire Benalla : un intime dévoile sa vision surprenante de l’affaire
L’affaire Alexandre Benalla n’en finit pas de secouer la macronie. Ce jeudi 4 avril, c’est Vincent Crase qui en va de sa petite vague avec un ouvrage dont Le Parisien a eu la primeur des bonnes feuilles, Présumé coupable, (Plon).
Dans ces quelques centaines de pages, celui qui a été un très proche collaborateur d’Alexandre Benalla au sein de La République en marche, puis à l’Elysée, et qui est également mis en examen pour les faits de la Contrescarpe, livre sa vision de l’affaire. Surtout, Vincent Crase raconte les arcanes du pouvoir et de ses artisans qu’il juge "déconnectés" du monde réel, et donne une version plutôt différente de la relation qui unit Alexandre Benalla à Emmanuel Macron. Loin de l’image de simple chargé de mission au niveau logisitique.
Affaire Benalla : Alexandre l’indispensable
En interview dans Le Parisien, Vincent Crase raconte le lien de confiance et d’admiration qui a animé le président comme Benalla. "Chez Alexandre, il y a du respect et de l’admiration. Et chez Macron, sans doute un peu d’admiration. Il avait besoin de lui, aussi. Tout le fond de cette histoire, c’est ça : les présidents veulent avoir leur sécurité en main. Ils aiment avoir à leur côté des gens hors de la caste des fonctionnaires de l’Intérieur, qui peuvent leur débrouiller un truc très vite", détaille Vincent Crase.
Et c’est justement sur ce lien de confiance absolu que semble déraper cette relation entre le président et Alexandre Benalla. Ce dernier raconte son ancien acolyte a aussi "une deuxième casquette moins officielle, car taillée sur mesure pour sa personne".
Affaire Benalla : l’autre casquette du chargé de mission
Vincent Crase le dit sans ambages, en interview comme dans son livre : Alexandre Benalla avait un accès privilégié à la vie privée du président de la République. Il connaît bien des détails le concernant, ainsi que son épouse, Brigitte Macron, "Il connaît les goûts, les manies, les habitudes, les horaires du président comme sa façon de fonctionner […] Lorsque le couple veut organiser une sortie au théâtre ou au restaurant, il est à la manœuvre, avec des consignes de discrétion maximales", écrit Vincent Crase.
Si ce role ne plaît pas à tout le monde - "Benalla s’accroche notamment avec le colonel Lionel Lavergne, patron du GSPR" – il lui permet parfois des familiarités avec le chef de l’Etat. "Je l’ai vu entrer dans le bureau du "PR" (NDLR : président de la République) et lui dire : "Il faudrait peut-être aller se couper les tifs !" Des trucs que personne n’oserait dire à un président. Lui le faisait. Emmanuel Macron savait qu’il pouvait se reposer sur Alexandre", détaille Vincent Crase en interview.
L'affaire Benalla se poursuit en tout cas sur le plan juridique. Selon RTL, Alexis Kohler, Patrick Strzoda et François-Xavier Lauch, trois très proches d'Emmanuel Macron, auraient été convoqués comme témoins devant le Palais de justice de Paris le 10 avril,