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Un "mardi noir" en perspective ? Depuis quelques années, La Poste tente de se réinventer afin de suivre une société qui évolue : on envoie moins de courriers, mais on reçoit plus de colis. Le groupe s’est fait taper sur les doigts par la Cour des comptes dans son dernier rapport, rendu public en février 2020. Pour pouvoir s'adapter au mieux, elle ne devrait plus maintenir l’ensemble de ses 131 276 boîtes aux lettres de rue, dont une grande majorité est à peine utilisée.
La Poste : moins de boîtes aux lettres et moins d’effectifs
L’objectif de ces suppressions ? Réduire la tournée des postiers et donc le nombre d’agents nécessaires pour effectuer cette tâche. "Le parc français de boîtes aux lettres de rue est parmi les plus denses en Europe, avec notamment une boîte pour 200 habitants en zone rurale, certaines d’entre elles étant assez rapprochées, et parfois, en zone urbaine, jusqu’à trois boîtes dans un rayon de 300 mètres", ajoute la Cour des comptes dans son rapport de 2020. C’est pour cette raison que, depuis plusieurs mois, certains Français ont la mauvaise surprise de voir leur boîte aux lettres disparaître du jour au lendemain...
Cette suppression des boîtes aux lettres s’accompagne aussi d’une réduction des effectifs, de la suppression de certains postes et de la fermeture de différents bureaux à travers l'Hexagone. Une situation que les principaux syndicats de La Poste n’acceptent plus, comme ils l’ont expliqué dans un communiqué publié au début du mois de mai. Ils appellent donc à une grève nationale, qu’ils souhaitent d’ampleur, la semaine prochaine… Quand votre courrier pourrait-il ne pas être distribué ?
La Poste : appel à la grève nationale pour le 18 mai
Dans un communiqué, cité par RTL, la CGT-FAPT et SUD-PTT appellent les postiers à la mobilisation pour le mardi 18 mai. Ils demandent notamment une "revalorisation des salaires de 300 euros" et "l’arrêt des suppressions de postes et fermetures de bureaux". Evoquant "un fort sentiment d’injustice sociale", le syndicat CGT-FAPT insiste sur la "non-reconnaissance du travail des postiers par la suppression de l’intéressement et le gel des salaires, la pression mise sur les congés, les réorganisations en cascade".
"Les postiers exigent avant toute chose les moyens de bien faire leur travail pour assurer un service public postal de qualité, des emplois stables et qualifiés, plus de reconnaissance à travers les salaires ainsi que la prise en compte de leurs qualifications, des droits et garanties de haut niveau et plus de démocratie dans l’entreprise", conclut le communiqué cité par RTL. Que faut-il attendre de cette journée du 18 mai ? Dans combien de départements le mouvement sera-t-il suivi ?
La Poste : un "mardi noir" en perspective ?
Si cet appel à la grève est national, il pourrait être suivi plus fortement dans certains territoires que d’autres. C’est notamment le cas dans le département du Finistère (Bretagne), où cinq syndicats de La Poste appellent à faire du 18 mai un "mardi noir", explique Le Télégramme. Selon le quotidien local, ce mouvement national est "aujourd’hui suivi dans une vingtaine de départements". Les syndicats du Finistère appellent donc les postiers à "multiplier les initiatives revendicatives locales", dans le département mais aussi ailleurs en France.
Un appel relayé au niveau national par la CGT-FAPT, qui "appelle les postières et postiers à poursuivre et à développer les actions revendicatives sur les lieux de travail, quelle que soit la forme de l’initiative, en s’inscrivant dans la semaine d’actions du 17 au 21 mai et à prendre en compte la journée de convergence du 18 mai". En plus de la grève du 18 mai, vous pouvez donc vous attendre à des actions locales les jours qui suivront, jusqu’à la fin de la semaine prochaine.