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Un haut fonctionnaire vit seul au fond des bois : "En un an, je n'ai rencontré que cinq personnes"
C’est une histoire insolite que celle de Christian Férault. Ce haut fonctionnaire à la retraite a décidé de tout quitter pour vivre en ermite dans une forêt de Lignières-Orgères en Mayenne. Sans radio, sans télé, sans ordinateur, ce mayennais a vécu en autonomie durant un an dans une cabane, rapporte France Bleu Mayenne.
Un logement rudimentaire loin de la population qui a permis à Christian Férault de réaliser "une expérience sensationnelle". "En un an, je n'ai rencontré que cinq personnes dont des gendarmes qui se demandaient ce que je faisais là. J'avais une cabane en bois, avec une terrasse, un truc très simple avec un poêle", raconte-t-il à la radio locale.
Cet ancien agronome avait également anticipé comment répondre à ses besoins alimentaires tout en restant en autarcie. J'avais fait un potager, un clapier et des ruches. Parfois, des gens, que je n'ai jamais vus, déposaient des provisions, des médicaments", explique-t-il.
Un an, cela peut paraître une éternité loin du confort quotidien mais Christian Férault a su mettre à profit ce temps libre. Il a "beaucoup lu, une centaine de livres", mais surtout, "c'était l'isolement complet, la réflexion 24/24".
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Un haut fonctionnaire vit seul au fond des bois : "C'est quand même une vie difficile"
Le mayennais a médité sur le monde qui l’entoure mais il a aussi fait une véritable introspection. "Un an tout seul ça permet de réfléchir sur ce qu'on a fait, sur ce qu'on n'a pas fait, sur les choses qu'on regrette ou pas", détaille-t-il. "J'ai fait la démonstration, mais pour moi-même, qu'on pouvait vivre de façon très heureuse en dépensant très peu d'argent".
Cette aventure, qui s’est déroulée en 2014, il l’a raconte dans un livre, Ermite en forêt mayennaise (éd. L’Harmattan), qui vient d’obtenir le prix de l’Académie du Maine. Christian Férault concède toutefois que "c'est quand même une vie difficile, dans le froid, et dans la peur quand même avec des animaux qui passent à proximité, le souffle du vent dans les arbres, on ne dort pas sereinement. Il faut donc être bien armé et aimer profondément la nature, le silence, et aimer réfléchir".
Face à ce milieu parfois hostile, ce membre de l’Académie d’Agriculture de France avait en sa possession un téléphone portable, en cas d’urgence, qu’il n’a utilisé finalement que pour passer "un seul coup de fil le jour de Noël". Sa famille est d’ailleurs la seule raison ayant motivé son retour. "Si j'étais seul dans la vie, j'y serais encore", confie-t-il à France Bleu.