De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Les violences, c’est tout le temps". Encore sous le choc, la professeure du collège Elsa Triolet à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), revient sur l’incident survenu ce jeudi 11 avril vers 15 heures dans sa classe.Alors qu’elle donne cours à des élèves de 4e dans une salle au rez-de-chaussée, elle aperçoit un groupe de trois jeunes d'une quinzaine d'années qui interpelle ses élèves, rapporte France Inter.
C’est alors qu’un pavé est lancé en direction de la classe. Après avoir reçu des insultes, l’un d’entre eux escalade le grillage et fait irruption dans la salle.
"C'est un attentat" !
"Il a crié "c'est un attentat", il m'a insultée et a pointé un pistolet à billes sur moi. Il a tiré trois fois en direction de mon visage", témoigne la professeure.
Et d'ajouter : "J'ai mis ma main et les billes ont atterri sur ma main. J'étais dans la sidération parce que je ne connaissais pas l'individu".
Quelle serait la raison de cet acte ? Selon elle, elle a été attaquée parce qu'elle était prof. Elle n'a toutefois pas encore eu l’occasion de revenir sur cette violente agression avec ses élèves. Elle atteste en revanche que "ce n'est pas un évènement ponctuel. L'incident est d'une extrême gravité mais les violences, c'est tout le temps. Dans la seule journée d'hier, outre cette agression, un taser a été introduit dans l'établissement par un élève de 6e et il y a eu un départ de feu à la cantine."
C’est d’ailleurs ce que dénonce le personnel dans le communiqué distribué au sein du collège ce vendredi 12 avril 2019 :
"Encore un braquage d'une enseignante dans un collège. À Saint-Denis comme ailleurs, ça suffit !"
Car dans la ville et le département, les problèmes de sécurité sont récurrents… A quoi cela est-il dû ?
Par manque de personnel, les incidents s’enchaînent
"Le 12 mars dernier, un enseignant est agressé au collège Les Courtilles à Saint-Denis. Le même jour, un groupe d'élèves s'introduit dans le lycée Paul Eluard avec des battes et des marteaux. Il y a une semaine, c'est le collège Diderot d'Aubervilliers qui était en grève : une assistante et un professeur ont été violemment agressés", alerte un de ses collègues.
Afin de pouvoir gérer au mieux ces actes, le personnel du collège Elsa Triolet demande plus d'adultes pour encadrer les élèves. Il n’y a en effet "qu'un assistant d'éducation pour 89 élèves et deux CPE pour 578 élèves !" Est également réclamée la diminution du nombre d'élèves par classe.
Pour dénoncer et mettre un terme à cette situation insoutenable, parents, élèves, enseignants de Seine-Saint-Denis se rassemblent ce samedi 13 avril, dès 11 heures, sur le parvis de la Basilique de Saint-Denis.
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