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Le véritable coût des Gilets jaunes : une facture salée
Le 17 novembre 2018, les Gilets jaunes lançaient leur mouvement, occupant des ronds-points et bloquant des routes. Durant plusieurs mois, les manifestants ont, chaque samedi, occupé des points stratégiques dans plusieurs villes de France et investi les Champs-Élysées à Paris. Des commerces ont fermé leurs portes une journée par semaine et, des semaines durant, certains Français n’ont plus osé se rendre en centre-ville. Un an après les premières manifestations, l’exécutif a une idée de l’impact qu’ont eu les Gilets jaunes sur l’économie française.
Selon les informations de RTL, le gouvernement estime à 2,5 milliards d’euros le coût du mouvement sur la croissance. D’après les chiffres de la radio, 5 000 artisans ont demandé une aide à l’État, avec un étalement de paiement de leurs cotisations sociales et fiscales, représentant un montant de 460 millions d’euros. 13 000 commerces saccagés ou pillés ont été indemnisés par les assurances, pour un coût total de 230 millions d’euros.
Selon RTL, un an après le début du mouvement, les clients ont regagné les centres commerciaux, ciblés par les manifestants, avec un chiffre d'affaires qui aurait progressé de près de 1% depuis le début de l'année 2019. Comme le rappelle la radio, ils ont très vite affiché une perte de deux milliards d'euros, alors que les blocages de ronds-points venaient de débuter. Certains continuent de faire grise mine : d'après RTL, les manifestations des Gilets jaunes en centre-ville n'aident pas les magasins de vêtements, qui évoquent une baisse de fréquentation de 30% le samedi.
Ces chiffres ne sont pas une surprise pour le gouvernement, qui, dès les premières semaines du mouvement, craignait le pire.
Le véritable coût des Gilets jaunes : 5 000 euros perdus chaque jour ?
"Il est trop tôt pour indiquer s’il y aura un impact sur la croissance, mais tous les acteurs indiquent que l’impact sur l’activité économique est sévère", soulignait Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, dès le 26 novembre, dix jours à peine après le début du mouvement. Il faisait alors état de pertes de chiffre d’affaires allant de 20% à 50% selon les secteurs, rapportait Le Figaro.
Pour compenser le manque à gagner des entreprises, il avait d’ailleurs annoncé plusieurs mesures, parmi lesquelles l’ouverture des enseignes un dimanche de plus ainsi que l’étalement des cotisations sociales et fiscales – qui font partie du salaire indirect des travailleurs et des retraités puisqu’elles sont associées au financement des prestations sociales. En pratique, le coût des Gilets jaunes a varié selon les régions. Plusieurs territoires avaient d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme dès le mois de novembre 2018, observait alors Le Figaro.
En plus des blocages organisés partout en France, les Gilets jaunes ont également mené des opérations "péage gratuit", comme l'expliquait France 3 régions. Ces dernières, qui étaient "plutôt appréciées des automobilistes" auraient cependant coûté très cher aux sociétés concessionnaires, chargées – entre autres – de l’entretien des autoroutes de France. Dès le début du mouvement, la Société française du tunnel routier du Fréjus (SFTRF), qui exploite l’A43, estimait d’ailleurs le manque à gagner à 5 000 euros perdus chaque jour, pour ce seul péage.
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Certaines manifestations des Gilets jaunes ont connu des épisodes de violence, conduisant notamment à la dégradation d'enseignes, de véhicules... Mais aussi de radars.
Le véritable coût des Gilets jaunes : du matériel détruit qu’il a fallu remplacer
Les actions des Gilets jaunes ne se sont pas toutes passées dans le calme. Plusieurs rassemblements, comme à Paris, ont été le cadre de vandales qui s’en sont pris aux commerces privés et – parfois – aux biens publics. Sur les Champs-Élysées, de nombreuses enseignes ont été malmenées lors de certaines manifestations. Dans le Pas-de-Calais, certains avaient notamment incendié un restaurant Burger King, rapportait en novembre dernier France Bleu.
Sans compter les très nombreux radars endommagés pour "faire perdre de l’argent à l'État", indique l ’AFP, dont les informations sont reprises par Orange Actu. Certains ont été brûlés ou découpés à la meuleuse… D’autres simplement maculés de peinture épaisse ou recouverts de gilets jaunes, voire d’adhésif. C’était notamment le cas à Valbonne, à Roquefort, à Saint-Paul-de-Vence ou à Guingouin, près de Limoges.
Comme l'explique Auto-Plus, le coût des dégradations des radars automatiques depuis le mois de novembre est estimé à 360 millions d'euros. La Sécurité routière estime que 60 millions d'euros ont été dépensés pour réparer les appareils incendiés, tagués ou rendus inutilisables et que le manque à gagner en contraventions représente 300 millions d'euros.