De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Pose de carrelage, remplacement d’un radiateur... Partout dans l'Hexagone, ce type de rénovations est régulièrement proposé. Mais depuis deux ans, des dizaines de personnes dans les Hauts-de-France sont victimes d'arnaques rapporte France 3 Hauts-de-France.
La police judiciaire (PJ) de Lille a d'ailleurs annoncé ce vendredi 17 mai avoir démantelé un réseau "d’arnaques à grande échelle". Les malfaiteurs auraient soutiré pas moins d’un million d’euros en prétextant ce genre d'opérations à domicile.
Les arnaqueurs, d’une trentaine et une cinquantaine d’années respectivement, ont été mis en examen et placé en détention provisoire pour "escroquerie en bande organisée" mercredi 15 mai.
Arnaque aux travaux de rénovation : "3 500 euros pour installer un radiateur"
Tout commence en 2017, quand ces "faux artisans" déclarent faire partie de diverses sociétés comme la SARL Hauts-de-France Habitat à Boulogne-sur-Mer. Ephémère, celle-ci est désormais en liquidation judiciaire relate France Bleu Pas de Calais.
Chacune de ces entreprises proposaient la rénovation d'un bien. Jusque-là rien d’alarmant, sauf les prix, qui sont bien au-dessus de ceux du marché. 20 000 euros pour poser 20 mètres carrés de carrelage, 3 500 euros pour installer un radiateur …
Arnaque aux travaux de rénovation : 121 contrats de crédit à la consommation ont été recensés
Ces sociétés temporaires proposaient alors à leurs clients de souscrire un prêt, auprès d’organismes de crédit, pour financer les rénovations. En réalité, les travaux convenus ne sont pas terminés, voire jamais entrepris.
121 contrats de crédit à la consommation, ont été découverts par la division financière de la police judiciaire de Lille, au cours de son enquête. Au total, deux millions d'euros ont été empruntés par les victimes, auprès d'acteurs économiques comme Sofinco.
Arnaque aux travaux de rénovation : des personnes vulnérables
Les arnaqueurs ne choisissaient pas leurs victimes au hasard. Ils s'en prenaient à des personnes âgées, handicapées, seules, ou encore isolées dans des exploitations agricoles. La PJ définit d’ailleurs la situation financière et psychologique de ces individus comme "très difficiles". Certaines seraient même "au bord du suicide".