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Il était environ 20 heures dimanche soir quand le ministre de l'Agriculture est sorti de chez lui, en doudoune sans manches, pour s'entretenir avec les éleveurs qui manifestaient devant son domicile sarthien. Il a ouvert la porte de son jardin pour un face-à-face tendu qui a duré près d'une heure, s elon le journal Ouest France.
Plusieurs dizaines d'exploitants agricoles en colère se sont rendues au domicile de Stephane Le Foll dans une banlieue du Mans (Sarthe) pour dialoguer avec lui. Un éleveur s'est adressé au ministre en disant : "Comment je fais avec mes factures?" tandis qu'un autre l'a comparé à l'ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, qui est actuellement poursuivi pour fraude fiscale. Face à cette colère, le ministre a répondu : "Je fais ce que j'ai à faire, je fais mon travail".
Les exploitants agricoles ont également déposé une banderole sur la haie du jardin avec le slogan : "Nous sommes comme nos vaches sur la paille" ainsi qu'un cercueil sur lequel était inscrit "Morts pour la France".
Suite à cette discussion, Stéphane Le Foll est rentré chez lui en s'engageant à étudier de près les dossiers de deux agriculteurs sarthois qui n'ont pas reçu d'aide en 2015. Les autres manifestants quant à eux, sont restés devant le domicile du ministre en pique-niquant.
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Venus pour expliquer "le malaise agricole"
"On a sonné chez lui. Ca l'a piqué sur le vif. Il n'a pas aimé. Si on fait cela, c'est qu'il y a un problème. Le but est qu’il comprenne que les grandes mesures nationales ne changent rien pour nous", a témoigné François Thomelin, un producteur laitier à La Ferté-Bernard (Sarthe). Cet agriculteur est venu "en partenariat" avec le syndicat des Jeunes agriculteurs (JA) et a déclaré qu'il voulait expliquer au ministre "le malaise agricole". "Il a dit qu'il n'(était) pas responsable de grand-chose, ce qui ne nous convient qu'à moitié", a également précisé l'éleveur.
Par ailleurs, dans le Finistère, entre 60 et 80 agriculteurs ont tenté de se rendre au domicile du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, situé à Guidel (Morbihan). Ils ont cependant été stoppés par les forces de l'ordre, a précisé la préfecture qui n'était alors pas en mesure de dire si le ministre était chez lui ou non à ce moment-là.