Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Le téléphone de tous les secrets. Sept mois se sont presque écoulés depuis la disparition de Delphine Jubillar, dans la nuit du 15 au 16 décembre derniers. Les investigations menées ces derniers mois par les gendarmes de la section de recherche de Toulouse ont conduit à l’interpellation de Cédric Jubillar le 16 juin dernier, puis sa mise en examen deux jours plus tard pour "homicide volontaire par conjoint". Le trentenaire conteste toute implication dans la disparition de sa femme, mais plusieurs éléments ont poussé les enquêteurs à s’intéresser à lui dès le départ.
Si le mari de Delphine Jubillar est le premier à avoir donné l’alerte, c’est aussi l’une des dernières personnes à l’avoir vue, avec leur fils Louis, âgé de six ans. Lorsque les gendarmes arrivent à Cagnac-les-Mines (Tarn), peu avant cinq heures du matin, ils trouvent une maison en désordre, mais sans trace de lutte ni de dispute. Cédric Jubillar leur explique être allé se coucher à 22 heures et s’être réveillé vers 4 heures du matin, alerté par les pleurs de sa fille. C’est à ce moment-là qu’il aurait remarqué la disparition de sa femme, qui dormait habituellement dans le salon.
Cédric Jubillar : le téléphone qui intriguent les enquêteurs
Le procureur de la République de Toulouse a affirmé que Cédric Jubillar avait eu des explications "évolutives" voire "contradictoires" sur cette nuit du 15 au 16 décembre. Il a également évoqué des "mensonges", qui se sont heurtés à certaines découvertes techniques, faites notamment sur son téléphone portable. Ce dernier est au cœur des investigations des enquêteurs. Selon le magistrat, l’analyse qui en a été faite suggère que le trentenaire est resté éveillé une partie de la nuit, contrairement à ce qu’il a expliqué. Un message envoyé à une de ses connaissance intrigue également les gendarmes, puisque Cédric Jubillar y affirme avoir "grillé Delphine".
Des éléments en particulier, découverts à l’intérieur de ce téléphone, semblent mettre à mal une partie de son récit. Cédric Jubillar a affirmé dans un premier temps qu’il n’avait pas connaissance de la liaison de sa femme, pourtant, des captures d’écran prouvant le contraire auraient été retrouvées dans son appareil, selon ce qu’a expliqué le procureur de la République de Toulouse. On en sait plus sur une photo en particulier, qui a été envoyée directement au mari de Delphine Jubillar, mais après la disparition de la jeune femme…
Cédric Jubillar : la photo compromettante
Pour les enquêteurs, Cédric Jubillar était au courant que sa femme avait une liaison. Le cliché retrouvé dans son téléphone portable en est-il la preuve ? Interrogé par Femme Actuelle, son avocat explique que le la photo "lui a en réalité été envoyée par une amie de Delphine, mais après sa disparition". Son client "avait des doutes mais pas de preuve concrète. C’est pourquoi il a dit au départ qu’il ne le savait pas", ajoute-t-il auprès de nos confrères.
Cet élément est pourtant au cœur de la liste citée par le procureur de la République de Toulouse. Une voiture garée dans le mauvais sens, de la condensation à l’intérieur, un nombre de pas qui ne correspond pas à sa version, l’aboiement des chiens, des cris "stridents", une dispute… Les éléments sont nombreux. Pour Me Jean-Baptiste Alary, les enquêteurs "n’ont pas vraiment de preuves, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils exercent une grande pression lors des auditions : pour avoir des aveux". "Personne n’a besoin d’aveux quand on a des preuves", ajoute-t-il auprès de Femme Actuelle.
Alors qu’il vient seulement d’avoir accès au dossier, l’avocat de Cédric Jubillar entend bien démonter point par point les accusations qui sont faites contre son client. Une défense "active", a-t-il évoqué auprès de Planet, qui devrait être visible très bientôt…
Cédric Jubillar : "Nous expliquerons tout"
Cédric Jubillar fait appel de son placement en détention provisoire et l’audience a été fixée au mardi 6 juillet. Comme l’explique Me Alary auprès de Femme Actuelle, les avocats du suspect ont prévu de "démonter un par un tous les éléments avancés par le procureur de la République de Toulouse lors de sa conférence de presse". Il évoque notamment "la couette qui tournait dans la machine à laver, les aboiements des chiens, la voiture déplacée… Nous expliquerons tout". Y compris, donc, cette photo retrouvée dans son téléphone portable.
Cela sera-t-il suffisant ? Cédric Jubillar est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. Son avocat, de son côté, dénonce une "enquête à charge".