De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Masqués mais en liberté", c'est le slogan d'une dizaine de médecins qui se mobilisent pour une généralisation du port du masque obligatoire dans les lieux publics clos. Dans les colonnes du Parisien, ils publient une tribune visant à alerter quant à une nouvelle vague de l'épidémie. "La deuxième vague de demain se prépare donc aujourd'hui", ont-ils clamé samedi 11 juillet 2020. Pour ce faire, ils prônent le respect des gestes barrière comme la distanciation physique, le lavage systématique des mains, mais aussi… Le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics clos ! Cette mesure, selon les soignants, est capable de prévenir un éventuel reconfinement. Selon les déclarations de Jean Castex, de nouvelles règles sont "à l'étude".
Port du masque : de nouvelles mesures sont "à l'étude"
Le Premier ministre s'est rendu en Guyane dimanche 12 juillet pour une courte visite, rapporte Ouest France. Il a affirmé que "la question de développer l'usage et le port du masque est bien à l'étude (...) prioritairement tous les lieux, quels qu'ils soient, clos". Pour justifier son propos, le chef du gouvernement ajoute : "La circulation du virus se constate d'autant plus que les lieux sont fermés. Dans la réglementation existante, dans un certain nombre de ces lieux fermés, le port du masque est obligatoire". Pour rappel, le port du masque est aujourd'hui obligatoire dans les transports en commun, pour les enseignants dans les écoles et lycées, pour le personnel dans les restaurants, pour les visites en EHPAD… Dans les commerces, c'est le propriétaire qui décide du caractère obligatoire ou non du masque.
Cette éventualité évoquée par Jean Castex se justifie par un retour, lent mais inquiétant, du virus dans l'Hexagone. Faut-il s'inquiéter ?
Port du masque : une recrudescence des cas en France
Un récent point sur la situation sanitaire par Santé Publique France indique que l'épidémie tend à progresser en France. Ce rapport témoigne d'une augmentation de l'incidence des cas, de l'augmentation des contaminations, et du taux de "R effectif" (nombre de reproduction du virus) qui est "significativement supérieur à 1". Si la Guyane et Mayotte sont des régions françaises encore impactées par la première vague, la métropole n'est pas épargnée. Dans le département de la Mayenne, de nombreux clusters se sont développés ces derniers jours, notamment dans des abattoirs et des établissements médicaux sociaux. "La situation du département témoigne du fort potentiel évolutif qui demeure quand le virus continue de circuler et que les conditions de transmission sont favorables", écrit l'agence nationale de santé.
Si la France adoptait cette mesure, ce ne serait pas une nouvelle en Europe. En effet, de nombreux pays voisins ont d'ores-et-déjà légiféré le port du masque dans l'espace public. Il permettrait d'éviter cette seconde vague tant redoutée.
Port du masque : une mesure déjà prise dans les autres pays d'Europe
Le médecin généraliste Jimmy Mohamed est auteur de la tribune du Parisien aux côtés du psychiatre Antoine Pelissolo. Il est formel : "Il y a un vrai risque de seconde vague en France. La seule façon efficace d'éviter cette deuxième vague ou en tous cas d'en limiter les conséquences, c'est de porter un masque dans tous les lieux clos", rapporte France Info. Cette mesure a déjà été prise dans d'autres pays européens, comme l'Espagne, où le port du masque est obligatoire dans les espaces publics où la distanciation physique ne peut pas être respectée. D'après LCI, on trouve les mêmes obligations en Grèce, en Belgique ou au Portugal. Dans ces pays, les contrevenants s'exposent à des amendes plus ou moins élevées.