De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le confinement n’est-il plus la bonne méthode face au Covid-19 ? Alors qu’une soixantaine de communes des Alpes-Maritimes vont expérimenter une mise sous cloche le week-end, certains scientifiques s’interrogent sur l’intérêt d’une telle mesure. Après un an de pandémie et deux confinements, on sait que les restrictions ont un impact économique comme sociétal important et que le moral des Français n’est vraiment pas au beau fixe.
"Faire passer le message de prudence"
Comme l’explique BFMTV, plusieurs membres du Conseil scientifique, dont son président Jean-François Delfraissy, ont appelé à un "contrat social" entre les générations afin d’éviter un nouveau confinement du pays. Le billet a été publié jeudi 18 février dans la très sérieuse revue scientifique The Lancet. Voici en quoi consisterait ce nouveau dispositif : "Les plus jeunes générations accepteraient la contrainte de mesures de prévention (comme les masques, la distance physique), à la condition que les groupes les plus âgés et les plus vulnérables adoptent non seulement ces mesures-là mais aussi d’autres, plus spécifiques (comme l’auto-isolement selon un critère de fragilité), afin de réduire leur risque d’infection".
Franck Chauvin, un des auteurs du billet, a été interrogé par Politico sur la nécessité d’un confinement en France. Selon lui, Emmanuel Macron et Jean Castex doivent entrer dans une nouvelle "phase" de la lutte contre le virus. Il évoque notamment "des moyens qui évitent aux personnes âgées et fragiles d’être contaminées". Pas question pour autant de les isoler, mais "on s’arrange pour faire passer le message de prudence extrême et faire en sorte qu’il soit appliqué par notamment les populations les plus démunies et les plus âgées".
Jusqu’à présent, le gouvernement s’est refusé à tout auto-isolement des plus âgés et des plus fragiles. Le confinement le week-end, couplé à un couvre-feu, serait donc la solution la plus acceptable pour l'exécutif si les contaminations continuent à augmenter. S'il se refuse à jouer cette carte, il pourrait durcir une nouvelle fois le couvre-feu et le faire débuter à 16 heures, mais pas sûr que ce dernier participent activement à une diminution des cas.