A l’approche du réveillon de la Saint-Sylvestre, le beau temps sera-t-il au rendez-vous ? Soleil, pluie, neige… Découvrez les dernières prévisions pour les fêtes.
Des plans de bataille bien différents en fonction des pays. Chaque Etat qui lutte contre le coronavirus Covid-19 regarde ce que font ses voisins, s’en inspire parfois, mais ne copie jamais. Si toute l’Europe reste durement touchée par la pandémie, les Etats-membres n’ont pas vraiment adopté de stratégie commune face au virus. Italie, Espagne, Belgique, Allemagne… Nos voisins les plus proches n’ont pas forcément eu la même approche que nous depuis l’automne et leur situation sanitaire est désormais bien différente de la nôtre.
Covid : l'Allemagne s'en sort-elle mieux que la France ?
Ces dernières semaines, Emmanuel Macron et Jean Castex se sont félicités à plusieurs reprises d’un reconfinement en avance, à la fin du mois d’octobre, alors que les pays voisins n’avaient pas pris la même décision. Les Français ont pu fêter Noël (presque) normalement, alors que la Belgique et l’Italie ont imposé des mesures strictes à leur population. Si la France a su tirer son épingle du jeu à ce moment-là, la situation n’y est plus vraiment optimale, puisque les contaminations sont de nouveau en hausse dans le pays.
Appelé à reconfiner au début du mois de février, afin de lutter contre les variants du Covid, le gouvernement a préféré jouer la montre et repousser cette éventualité, affirmant que les chiffres ne justifiaient pas une troisième mise sous cloche du pays. Pourtant, en Allemagne, des restrictions plus dures que chez nous sont en place depuis le 16 décembre et le pays est passé sous la barre des 10 000 contaminations quotidiennes. Une situation bien meilleure qu’en France, qui enregistre actuellement deux fois plus de nouveaux cas chaque jour, alors que le nombre de tests, lui, n’augmente pas. Quelles sont les règles en vigueur en Allemagne ? Aurions-nous dû faire comme notre voisin et confiner il y a plusieurs semaines ?
Covid : quelles sont les règles en Allemagne ?
Il est difficile de comparer la situation sanitaire entre deux pays, car les mesures et leur acceptation par la population ne sont pas les mêmes. Comme le rappelle 20 Minutes, l’Allemagne a mis en place une sorte de "confinement"au mois de décembre et qui devrait se terminer le 7 mars prochain. Les restrictions en vigueur ne sont pas les mêmes qu’en France, mais se rapprochent de ce que nous avons pu expérimenter ces derniers mois. Les bars, les restaurants et les lieux culturels sont fermés depuis le mois de novembre. Les écoles et les commerces non essentiels sont fermés depuis le 16 décembres et les rassemblements privés sont limités. Si les Allemands sont libres de sortir de chez eux (dans une limite de 15 kilomètres pour certains districts), ils ne peuvent pas recevoir plus d’une personne extérieure à leur foyer.
En France, la fermeture des écoles s’apparente à un confinement strict et le gouvernement cherche à l’éviter depuis celui du printemps. Invité sur BFMTV le 8 février dernier, le professeur Arnaud Fontanet vantait la situation outre-Rhin, affirmant que "les Allemands sont les seuls qui, actuellement, ont une maitrise" du Covid-19 car "ils ont un confinement strict depuis le 15 janvier". La France aurait-elle dû suivre l’exemple de ses voisins pour reprendre tout de suite le contrôle de l’épidémie ?
Covid : ce que le gouvernement a pris en compte
Il est impossible de calquer sur la France les mesures décidées en Allemagne. Le gouvernement se refuse depuis plusieurs mois à fermer les écoles, après le décrochage de nombreux élèves lors du premier confinement. C’est un cap qu’il ne veut pas franchir, encore aujourd’hui. S’il n’avait pris en compte que la situation sanitaire, le gouvernement aurait pu procéder comme l’Allemagne fin janvier, mais les enjeux sociétaux ont pesé dans la balance.
Emmanuel Macron sait les Français lassés et fatigués de la situation, inquiets d’une crise économique à venir. Il sait aussi que les restrictions sont difficiles à vivre pour une grande partie de la population, notamment les restaurateurs et les étudiants. En prenant tout ça en compte, mettre en place un confinement aussi strict qu’en Allemagne aurait eu des conséquences au-delà de la situation sanitaire. Un prix trop cher à payer pour le chef de l'Etat.