Charge virale : elle est "énorme" dans cette partie du corps au début de la contamination ©Pixabay - Illustration
La "charge virale", qui correspond a la quantité de virus présent chez un patient, est très concentrée dans le nez des malades lors des premiers jours de la contamination. Alors attention aux éternuements des gens qui vous entourent.
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Depuis plusieurs jours, les scientifiques se concentrent sur la notion de "charge virale" pour tenter de comprendre précisément les mécanismes de propagation du coronavirus Covid-19. Le Figaro explique que la charge virale correspond à "la quantité d'un virus présent dans un échantillon prélevé sur un patient". Par exemple, les scientifiques essaient de comprendre si le virus est plus présent dans le sang, la salive ou encore dans d'autres sécrétions.

Le quotidien explique que plus la charge virale est élevée, plus la personne est alors contagieuse. Lors de tests réalisés sur de nombreux patients, les scientifiques se sont rendu compte que la charge virale des personnes atteintes du coronavirus était très forte dans le nez, au début de la contamination.

Attention à la toux et aux éternuements !

En effet, pour repérer le Covid-19, "les tests sont réalisés sur des prélèvements de sécrétions dans le rhino-pharynx, la zone qui se trouve derrière le nez, au-dessus du fond du palais, ou sur des prélèvements trachéo-bronchiques, en dessous de la glotte", détaille Le Figaro. C'est donc en réalisant des tests dans le nez des patients, que les scientifiques se sont rendus compte de cette charge virale importante. "C'est une technique semi-quantitative qui nous donne un bon reflet de la charge virale sans pour autant nous donner exactement le nombre de copie du virus", précise le Pr Nicolas Lévêque, chef du service de biologie à l'hôpital de Poitiers, au Figaro.

Il faut donc se méfier des toux et autres éternuements des personnes qui vous entourent pour éviter de recevoir des gouttelettes de salives ou de sécrétions nasales dont la charge virale est très élevée les premiers jours de la contamination. Veillez donc à maintenir les gestes barrières, même chez vous.

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Des patients moins contagieux par la suite ?

Si cette charge virale est très élevée dans le nez, lorsqu'un patient vient tout juste d'être contaminé, elle redescend ensuite petit à petit. En effet, le professeur Bruno Lina, directeur du centre national de référence des virus des infections respiratoires à Lyon, explique au Figaro qu'"au début, la charge virale dans le nez est très élevée. Puis elle va progressivement diminuer autour du 6e ou 7e jour pour devenir quasiment indétectable".

Le quotidien précise même que c'est le cas pour 85% à 90% des malades. En somme, les personnes infectées sont le plus contagieux au tout début de la contamination, dans les premiers jours.

Repérer les personnes contagieuses ?

En somme, "les personnes qui toussent sont celles qui disséminent le plus le virus et celles qui toussent et ayant une charge virale élevée sont les plus contaminateurs", indique le Pr Jean-Christophe Lucet, responsable du service de biologie de l'hôpital Bichat, au Figaro.

Mais attention, il n'est finalement pas si facile de repérer les personnes avec une forte charge virale. "On peut avoir des charges virales très élevées, même chez des personnes peu symptomatiques. C'est ce qui est arrivé avec les deux premiers patients hospitalisés à Bichat, qui étaient des personnes en contact avec des malades", explique le Pr Jean-Christophe Lucet. Ainsi, impossible de sortir dans la rue en essayant de slalomer entre les personnes contagieuses ou non : la seule solution est de rester chez soi, en attendant la fin de l'épidémie.