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Propagation d’une bactérie mortelle : de la famille des staphylocoques
La découverte qui affole a été réalisée par des chercheurs australiens dont l’étude a été publiée lundi 3 septembre. En cause, une bactérie multirésistante pouvant causer des infections quasi incurables. Autres aspects indésirables : elle n’est pas détectée par les hôpitaux et se propage à travers le monde entier, selon l'AFP dont se fait l'écho 20 minutes.
De son nom scientifique Staphylococcus epidermidis, la bactérie est apparentée au plus connu et dangereux staphylocoque doré. Ici, il s’agit d’un staphylocoque blanc naturellement présent sur la peau. Problème : certaines variantes de la bactérie sont résistantes aux antibiotiques.
Dans l’étude publiée dans la revue Nature Microbilogy, les chercheurs de l’Université de Melbourne mettent en garde sur le fait qu’actuellement aucun médicament sur le marché ne peut neutraliser cette bactérie.
La résistance, notamment à deux des antibiotiques les plus couramment utilisés, est due à une légère modification de l’ADN de quelques souches de la bactérie. A ce sujet, Jean Lee, doctorant à l’Institut Doherty de Melbourne, et co-auteur de l’étude, se veut rassurant et indique à l'AFP que : "Ces deux antibiotiques n’étant pas liés, on ne s’attend pas à ce qu’une mutation cause l’échec des deux à la fois".
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Propagation d’une bactérie mortelle : des échantillons dans dix pays
La bactérie "S. epidermidis" à l’autre particularité de se répandre très vite. En effet, si les chercheurs ont commencé leur étude en Australie, ils ont ensuite analysé des échantillons prélevés dans dix pays, dont en Europe.
Au total, les scientifiques de l’Université de Melbourne ont examiné des centaines d’échantillons provenant de 78 hôpitaux à travers le monde. Résultat : leurs analyses ont permis de découvrir trois variantes de la bactérie capables de résister aux antibiotiques. C’est cette particularité qui facilite leur propagation partout dans le monde.
L’ensemble des prélèvements ont également permis aux scientifiques d’obtenir un "aperçu global" et de constater que "la bactérie est présente dans de nombreux pays et de nombreuses institutions à travers le monde", selon les déclarations de Ben Howden, directeur de l’Unité de diagnostic microbiologique du Laboratoire de santé publique de l’Institut Doherty de l’université de Melbourne, à l'AFP.
Propagation d’une bactérie mortelle : les personnes à risque
Certains individus sont plus susceptibles que d’autres d’être contaminés par cette bactérie. Les personnes âgées, les patients porteurs de dispositifs implantés (valves cardiaques, cathéters, prothèses articulaires…) ont plus de risque d’être infectés. En réalité, toutes les personnes ayant des défenses immunitaires affaiblies.
La bactérie se révèle être potentiellement mortelle, "généralement chez des patients qui sont déjà très malades à l’hôpital", explique à l'AFP Ben Howden. Dans ce cas, le staphylocoque peut être "assez difficile à éradiquer et les infections très graves", ajoute le scientifique.
La propagation est donc particulièrement rapide dans les unités de soins intensifs des hôpitaux. C’est là que se trouvent les patients les plus malades et où les anti-infectieux sont massivement prescrits. La plupart des antibiotiques puissants sont toxiques, ce qui augmente les risques pour les patients.
Pour éviter ce type de phénomène de propagation, il est important de mieux comprendre comment les infections se propagent. Cependant, la résistance aux antibiotiques est le facteur le plus à risque de cette pandémie. Ben Howden explique que c’est "l’un des plus grands dangers pour les soins hospitaliers dans le monde entier".