De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Six mois après sa disparition, Delphine Jubillar demeure introuvable. Née Aussaguel, cette femme de 33 ans s'est volatilisée la nuit du 15 au 16 décembre 2020, sans laisser la moindre trace. Alors que les enquêteurs laissaient croire qu'aucun suspect n'était dans leur collimateur, un évènement bouscule l'affaire le mercredi 16 juin. Cédric Jubillar, le mari de la disparue, est interpellé sur son lieu de travail et placé en garde à vue. Sa mère, son beau-père ainsi que sa nouvelle compagne, Séverine, ont également été entendus par les forces de l'ordre. Ces deux jours de garde à vue et d'interrogatoire ont été suivis par la mise en examen du suspect, pour "homicide volontaire sur conjoint" d'après les informations du Parisien.
D'après le scénario élaboré par les enquêteurs, Cédric Jubillar s'en serait pris à sa femme ce soir du 15 décembre après avoir surpris un échange de messages entre Delphine et son amoureux, un homme marié de Montauban. La rupture entre le suspect et son épouse, parents de deux enfants, approchait à grands pas. L'infirmière prévoyait de s'installer avec ce nouvel homme au printemps 2021. "Elle avait même commencé à faire des démarches pour acheter une nouvelle voiture et cherchait une location dans Albi pour début janvier", peut-on lire dans les colonnes du quotidien francilien.
Cédric Jubillar : les enquêteurs évoquent une personnalité "compliquée"
Pour l'heure, l'artisan plaquiste nie en bloc avoir un lien avec la disparition de Delphine Jubillar. Face aux questions des gendarmes, qui ne disposent d'aucun élément matériel incriminant directement le suspect, ce dernier se serait contenté de répéter : "Ah ben oui, mais ce n’est pas moi". S'il est toujours présumé innocent, le trentenaire semble cependant avoir marqué les enquêteurs par sa personnalité "compliquée"...
Cédric Jubillar : un homme "pervers narcissique" ?
Les éléments de l'enquête ont montré que le père de famille pouvait avoir des rapports "brutaux" avec son fils, Louis. Du haut de ses six ans, le petit garçon a été interrogé à plusieurs reprises par les enquêteurs et aurait d'abord indiqué ne rien avoir entendu le soir de la disparition. Entendu à nouveau dans d'autres conditions, Louis aurait finalement avoué avoir entendu une dispute entre ses parents, ainsi que le bruit d'un claquement de porte. Selon les enquêteurs, le petit garçon aurait voulu protéger son père dans un premier temps.
Insultes, questionnements, jalousie... D'après une source proche de l'enquête interrogée par Le Parisien, le comportement de Cédric Jubillar serait celui d'un "homme pervers narcissique" qui n'aurait pas supporté d'être quitté par sa femme.
Lors de son interpellation, Cédric Jubillar aurait arborer un sourire nerveux...
Cédric Jubillar : "Je sais que je vais aller en prison"
Interpellé sur son lieu de travail à l'heure de la pause déjeuner, Cédric Jubillar aurait affiché "des sourires nerveux" d'après Le Parisien. Il a également indiqué qu'il s'attendait à être arrêté : "Dans ces affaires, c’est toujours le mari le suspect numéro un ! De toute façon, je sais que je vais aller en prison", aurait-il lancé.
L'avocat du suspect, Maître Jean-Baptiste Alary, estime que les éléments à charge contre son client sont "à la fois fragiles, peu convaincants et très contestables". "Nous allons passer dans les semaines à venir d’une phase de défense passive à une défense active avec le dépôt de requêtes en nullité", aurait-il ajouté dans les colonnes du quotidien régional.