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Ce très gros jackpot qui attend Carlos Ghosn : "entre 0 et 30 millions" !
Un énorme package en vue. En pleine tempête judiciaire, Carlos Ghosn a dû prendre une lourde décision : démissionner de son poste de président du conseil d’administration. Il en est toutefois resté administrateur. En cas de départ définitif de Renault, il pourrait donc obtenir d’énormes indemnités.
Interrogé par France Inter, Charles Pinel, directeur associé chez Proxinvest (société de conseil aux investisseurs), a donné des détails surprenants."Les conditions de départ de Carlos Ghosn sont difficilement quantifiables, parce qu'il y a toute une partie qui peut être négociée. Ce qui est certain, c'est qu'au moment où il prendra sa retraite, il aurait le droit à environ 750.000 euros... Mais ça, c'est vraiment la petite partie du package."
Selon le cabinet, la grande partie porte sur les actions gratuites perçues par l’ancien PDG lorsqu’il était encore en poste. Cela peut atteindre "jusqu'à 22 millions d'euros".
Mais à quoi aurait-il droit ? "Tout va dépendre de la négociation qu'il va avoir avec le conseil d'administration", répond Charles Pinel. Soit "entre 0... et 30 millions"!
Ce très gros jackpot qui attend Carlos Ghosn : une négociation pas si évidente
"Ces négociations pourraient mettre le feu aux poudres."
Vu le contexte actuel et au regard des sommes en jeu, Charles Pinel estime que le conseil d'administration devra être très vigilant. D’autant plus que l'État y est représenté. "Nous conseillons des actionnaires (petits et gros) de Renault, et ils attendent que le conseil fasse tout son possible pour éviter le dévoiement que serait l'attribution de ces montants astronomiques à Carlos Ghosn", précise-t-il.
"Si, à la prochaine assemblée générale en juin, la rémunération de Carlos Ghosn est refusée, alors il ne pourra pas bénéficier de sa rémunération variable au titre de 2018, et il y a une forte probabilité que ce soit le cas."
Seules les actions précédemment attribuées et dont il n’a pas encore reçu les dividendes pourront être négociées. "C’est là que le conseil et l'État doivent être très fermes"conclut le directeur associé du cabinet de conseil Proxinvest.