De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
A l’heure où le cessez-le feu entre Israël et le Hamas semble compromis, une autre situation dramatique se déroule actuellement en Irak. Depuis plusieurs mois déjà, les djihadistes de l’Etat islamique (EI) progressent dans le nord du pays, forçant de nombreux de civils à fuir leur avancée. Parmi ces derniers, les chrétiens d’Irak sont particulièrement visés par le groupe radical sunnite.
A lire aussi : conflit israélo-palestinien : finalement, c'est quoi le Hamas ?
Une communauté riche de courants et d’influences diverses
Les trois grands courants du christianisme sont représentés en Irak. Si la majorité d’entre-eux sont catholiques, il existe également un courant orthodoxe ainsi qu’une minorité protestante.
Au sein des catholiques, domine le rite chaldéens (ou rite syrien oriental), détaille Le Monde. La diversité caractérise la communauté des chrétiens d’Irak : cinq autres rites sont parallèlement pratiqués dans le pays. Il s’agit du rite latin, du rite alexandrin, du rite arménien, du rite byzantin et enfin du rite syrien occidental.
Considéré comme l’un des plus vieux rites chrétiens, le courant syrien oriental est apparu dans la région irakienne quelques dizaines d’années après la mort de Jésus Christ. Les membres de cette population millénaire sont aujourd’hui visés par un islamisme radical prêché par Abu Bakr Al Baghdadi, le leader de l’Etat islamique.
A lire aussi : Gaza : comment Fabius et Hollande ont changé de ton
La fuite forcée d’une communauté
Tombée très rapidement aux mains de EI en juin dernier, Mossoul (deuxième ville d’Irak) a été désertée par ses habitants chrétiens à la mi-juillet. Ces derniers ont en effet été contraints de quitter la ville après qu’un ultimatum leur ait été posé par les djihadistes. Ils avaient le choix entre se convertir à l’Islam, quitter Mossoul, payer une taxe ou bien être exécutés.
Depuis, EI contrôle de vastes pans de territoire dans le nord, l’ouest et l’est de l’Irak. Il s'est notamment emparé dimanche dernier de la ville de Sinjar, près de la frontière syrienne.
Les milices djihadistes se sont également emparées ce jeudi de Karakoch, la plus grande ville chrétienne d’Irak. Les insurgés sunnites auraient au "préalable attaqué trois villages où les chrétiens avaient trouvé refuge après la prise de contrôle" de Mossoul, explique Le Monde.
Plus alarmant encore, les Islamistes ont pris possession hier du plus grand barrage d’Irak, situé au nord de la Mossoul. Ils contrôlent désormais l’approvisionnement en eau et en électricité sur une vaste zone.
Selon l’ONU, 200 000 personnes ont fuit l’arrivé des djihadistes. Parmi eux, une grande majorité de chrétiens.
Des visas d’asile pour les chrétiens d’Irak
Mis en place tout récemment par le gouvernement français, un visa d’asile doit permettre l’accueil dans l’Hexagone des membres de la communauté des chrétiens irakiens. Onze irakiens de la même famille se sont d’ores et déjà réfugiés depuis ce jeudi sur le territoire national. Ces visas ont une durée de six mois et sont accordés de façon exceptionnelle aux personnes se disant menacées dans les zones considérées comme dangereuses..
A lire aussi : Gaza : qu’est-ce qu’une "trêve humanitaire" ?
La présence chrétienne en Irak disparaît progressivement depuis une vingtaine d’années. Ils étaient un million en 1991 puis 800 000 lors de l’invasion américaine de 2003. Victimes des violences meurtrières depuis une dizaine d’années, ils ne sont aujourd’hui plus que 400 000 dans l’ensemble du pays.
Frappes américaines sur l'artillerie des djihadistes
Ce vendredi, les Etats-Unis ont bombardé l’artillerie des djihadistes de EI à l'aide de frappes aériennes. Cette "artillerie a été utilisée contre des forces kurdes qui défendent Erbil, près de personnels américains", a déclaré l'amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone.
> Vidéo sur le même thème : f uite des chrétiens d'Irak : "C'est une épuration religieuse"