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Le bonheur des uns, fait le malheur des autres. L’inverse est aussi vrai. A l’issue des attentats de Paris vendredi 13 novembre qui ont fait au moins 130 morts, plusieurs personnes ou entreprises ont "tiré profit" des attentats.
Tout d’abord, certains hommes politiques, au premier rang duquel François Hollande qui voit sa côte de popularité bondir de 10 % (à 32 %) au lendemain de ces attaques terroristes. Une propension analogue à celle enregistrée au lendemain des attaques de Charlie Hebdo et de l’Hyper casher.
Le FN fait de meilleurs scores dans les sondages
Mais, à deux semaines des élections régionales, le grand gagnant semble être le Front national. Selon un dernier sondage, publié mardi dans Valeurs actuelles, Marine Le Pen creuse l’écart dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, gagnant près de 4 points par rapport à un précédent sondage. Par ailleurs, la page Facebook de la présidente du FN est celle qui a enregistré le plus de "J’aime" (+9,2%), devenant la deuxième page préférée d’un homme politique, derrière Nicolas Sarkozy. Selon un dernier sondage, Marion Maréchal-Le Pen a elle aussi creusé l’écart dans la région PACA, gagnant entre-temps 3 points. En Ile-de-France, Wallerand de Saint Just a gagné 2 points, faisant désormais jeu égal au premier tour avec la liste PS.
L’armée, les cours d’auto-défense et les armureries prisés
Se sentant menacés, les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir se protéger ou à défendre les intérêts de la France à l’étranger. Ainsi, l’armée de Terre connaît-elle depuis les attentats une recrudescence de personnes souhaitant se faire recruter. Les centres de recrutement enregistrent de plus en plus de personnes, et sur le site sengager.fr, plus de 1 400 internautes se manifestent chaque jour, contre 200 à 300 en moyenne ces derniers mois, a précisé le Bureau du recrutement.
Dans un article de BFMtv, on apprend également que les cours d’auto-défense voient affluer de plus en plus de personnes inquiètes pour leur sécurité. Les organismes qui dispensent des formations aux gestes de premiers secours ont également reçu beaucoup plus de demandes qu'en temps normal. Enfin, les Français se ruent eux aussi dans les armureries. "On a eu beaucoup plus de clients sur des demandes de gilets pare-balles ou de masques à gaz quand le Premier ministre a parlé de risque chimique", a confirmé Yves Goléty, gérant d'une enseigne à Paris.
Ceux qui s’enrichissent volontairement ou malgré eux
Enfin, il y a ceux qui s’enrichissent, de manière voulue ou de manière indirecte. Telles les sociétés d’autoroutes en Ile-de-France où ont été enregistrés le 17 novembre 521 kilomètres de bouchon, soit deux fois plus qu’en temps normal, car les Franciliens, par peur du terrorisme, boudent les transports publics.
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Mais il y a ceux qui s’enrichissent volontairement, comme ces boutiques en ligne qui proposent toutes sortent d’objets commémoratifs, tels des tee-shirts floqués du symbole de la tour Eiffel entremêlé au symbole de la paix, et de la mention "Pray for Paris" (Priez pour Paris). Encore plus inquiétant, la monétisation des vidéos des attentats aux médias. Un reportage du Petit Journal de Canal + montrait comment des habitants de Saint-Denis avaient monnayé entre 200 et 500 euros des vidéos qu’ils avaient prises de l’assaut depuis leur fenêtre. Et cerise sur le gâteau, le patron d’une pizzeria canardée par les terroristes aurait vendu la vidéo de surveillance de son établissement montrant la séquence des attaques 50 000 euros au journal britannique Daily Mail.
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