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"Tout a basculé en un instant", cette mère de famille a fait une effroyable découverte après le grave AVC de son mari. Tout commence le 20 décembre 2023, Christophe Alquier, le père de famille, est hospitalisé. "Il a fait un accident vasculaire massif”, confie Sophie dans les colonnes de La Dépêche.
Après un bilan lourd, il s’en sort mais avec de lourdes séquelles. "Il est paralysé d’un bras et souffre d’aphasie complète. Il ne peut plus parler, plus lire, plus écrire", raconte la mère de famille.
Un soulagement en demi-teinte pour la tribu recomposée de cinq enfants car, très vite, la situation vire au cauchemar. L’infirmière libérale, ancienne de l’hôpital de Castres, découvre une montagne de dettes. Son mari, Christophe, a souscrit à une tonne de crédits sans lui en parler. Elle va devoir tout régler de sa poche.
"Avant l’AVC, mon mari s’occupait de tous les papiers, des comptes… En récupérant tout cela, j’ai pris conscience de notre situation financière…", se souvient-elle.
160 000 de crédits à la consommation
Christophe, employé chez Voie Navigable de France et élu de leur petit village de Guitalens-L’Albarède, a souscrit à une multitude de crédit à la consommation. "Je ne mesurais pas… Christopher avait souscrit beaucoup de crédits à la consommation ces dernières années. Pour des petits travaux, pour l’achat d’un véhicule…", confie-elle. "À ce jour, nous avons 167 000 euros de dettes. Ça représente des mensualités de plus de 3 000 euros… Sans compter le crédit de notre maison…"
“Il est tombé dans un engrenage”
Face à cette situation délicate, Sophie se montre pleine de résilience. "Je ne lui en veux pas. Il a toujours été un pilier au sein de notre famille. Il prenait tout sur lui. Il voulait nous gâter, puis nous protéger. Il est tombé dans un engrenage. Je sais qu’il culpabilise énormément. Il est malheureux parce qu’il ne peut rien faire pour gérer cette situation”, déplore-t-elle.
Depuis son AVC, son mari est en rééducation à Purpan, à Toulouse. “Il bénéficie de quelques jours de "permission" pour se rendre au domicile familial”, indique Le Dépêche. "Il pourra peut-être récupérer une partie de ses facultés", espère Sophie.
Une cagnotte en ligne
Pour réussir à joindre les deux bouts, Sophie n’a plus le choix, elle doit demander de l’aide autour d’elle. "Je me suis renfermée les premiers mois, je voulais tout gérer seule. La fierté est touchée… Mais je me suis rendue à l’évidence : seule, je n’y arriverai pas. J’ai peur. Ma plus grande peur, c’est de perdre la maison. Ce ne sont que des murs, mais c’est notre foyer”, confie-t-elle.
Aujourd’hui, Sophie passe par des banques alimentaires pour nourrir son foyer. Elle a vendu ses bibelots pour tenter de renflouer la dette. Son seul désir, ne pas perdre la maison. Elle refuse de faire un dossier de surendettement car son lieu de vie, c’est tout qui lui reste.
“On pense que ça n’arrive qu’aux autres… On est tous sur des rails dans nos vies, mais tout peut basculer. Il faut s’aider, se parler."
Conseillée par ses amis, Sophie a lancé une cagnotte en ligne. Elle a déjà récolté plus de 1 500 euros.