Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
"Nous souhaitons que cette majoration de la durée d'emploi des demandeurs d'emploi seniors soit décalée de deux ans, de 55 à 57 ans, pour être cohérents avec ce que nous avons fait sur l'âge de départ à la retraite et parce que nous savons qu'un des enjeux pour le plein emploi en France, c'est l'emploi des seniors", a déclaré Olivier Dussopt lors de l'émission "Questions politiques" pour France Inter, France Télévisions et Le Monde. La durée maximale d'indemnisation des chômeurs par l'assurance chômage est actuellement de 18 mois jusqu'à 52 ans, 22,5 mois pour les 53-54 ans et 27 mois pour les 55 ans et plus.
La rupture conventionnelle hors d'atteinte ?
Fin novembre, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait considéré qu'une indemnisation plus longue pour les plus de 55 ans était une façon de "mettre à la retraite de manière anticipée les plus de 55 ans". Il avait dit vouloir abaisser la durée de leur indemnisation sur celle des autres chômeurs, de 27 à 18 mois.
Par ailleurs, il a défendu la rupture conventionnelle, un dispositif qui ne doit pas être utilisé pour faire sortir plus tôt des seniors du marché du travail. "La rupture conventionnelle est un outil de fluidité, il y en a 500 000 par an", a-t-il fait valoir. "Année après année, la part des ruptures conventionnelles dans les motifs de fin de CDI reste stable, de 11 % à 12 %", a-t-il argumenté. "Nous voulons trouver les moyens" pour que "la rupture conventionnelle ne soit pas utilisée comme un outil de sortie du marché du travail des seniors, mais que cela reste un outil de fluidité, de liberté et d’accord réciproque entre le salarié et son employeur", explique le ministre pour l'émission. Un relèvement de deux ans des bornes d'âge devra "s'accompagner d'un effort de formation", a-t-il précisé.