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L’affaire du petit Grégory Villemin inquiète la France depuis plus de 28 ans. Tout débute le 16 octobre 1984. Le corps de Grégory, un petit garçon d’à peine 4 ans, est retrouvé mains et pieds liés dans la Vologne (Vosges). Quelques heures avant cette découverte macabre, l’oncle de l’enfant a reçu un appel d’un corbeau revendiquant l’assassinat. Le lendemain, les parents, Christine et Jean-Marie, reçoivent un mot : "Ton fils est mort. Je me suis vengé. "
De nombreuses pistes, en vain
Les nombreuses pistes exploitées par les enquêteurs n’ont jusqu’ici jamais permis d’identifié le meurtrier. Le cousin du père, Bernard Laroche, fût un temps suspecté, sa belle-sœur, Muriel, livrant contre lui un témoignage écrasant. Il sera finalement tué d’un coup de fusil par le père de l’enfant décédé. La mère, Christine, fût elle aussi suspectée, des graphologues auraient trouvé une ressemblance entre son écriture et celle du corbeau. Elle sera remise en liberté en 1985, puis renvoyée aux assises pour le meurtre de son fils. Elle ne bénéficiera d’un non-lieu qu’en juillet 1993.
Des traces ADN inexploitables
En 2000, on réouvre l'enquête pour une recherche d'ADN sur une lettre du corbeau datant de 1983. Une piste qui s'avère elle aussi inexploitable. Huit ans plus tard, en 2008, la Cour d’Appel de Dijon, saisie par les époux Villemin, ordonne la réouverture de l'enquête pour une nouvelle recherche d'ADN. En 2009, Jean-Marc Beney, le procureur général de Dijon, annonce la découverte de traces d’ADN exploitables sur le timbre et une lettre du corbeau. Il annoncera en 2010 qu’elles n’ont donné lieu à aucune découverte.
Les dernières analyses
Et puis, dernière analyses en date, le 26 septembre 2012 les parents de Grégory demandent une dernière analyse sur des traces retrouvées sur les chaussures, les vêtements de l’enfant et sur les cordelettes retrouvées aux mains et chevilles. Ils veulent tester la nouvelle méthode mise au point par un laboratoire Bordelais. Hier, le 24 avril 2013, Jean-Marie Beney annonce une fois encore une mauvaise nouvelle pour le couple dévasté : il est impossible de mettre un nom sur les profils ADN relevés. Il ajoute que « l’espoir de trouver le coupable s’éloigne». L’enquête reste cependant ouverte.