Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
C’est un mystère vieux de 35 ans. Le 16 octobre 1984, le petit Grégory Villemin, âgé de quatre ans, était enlevé devant chez lui puis tué. Son corps a été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, un cours d’eau situé à seulement quelques kilomètres du domicile de ses parents. Très vite, les médias et l’opinion publique se sont passionnés pour cette affaire et tout ce qu’elle dissimulait : menaces, jalousies familiales, règlements de compte… Trois décennies plus tard, le mystère persiste toujours et la justice ne sait toujours pas qui a tué Grégory Villemin.
La première piste envisagée par les enquêteurs concernait le cousin du père du petit garçon, Bernard Laroche, qui aurait enlevé l’enfant avant de le remettre à d’autres personnes. Pour appuyer cette théorie, les forces de l’ordre se basent sur un témoignage de Murielle Bolle, la belle-sœur de Bernard Laroche. Au début du mois de novembre 1984, elle affirme que Bernard Laroche est venu la chercher à la sortie de son collège, avant de kidnapper Grégory Villemin devant chez lui. Des propos qu’elle tient également devant Jean-Michel Lambert, le juge d’instruction de l’époque.
De nouvelles auditions attendues
Quelques jours plus tard, coup de théâtre, l’adolescente se rétracte et n’a, depuis, cessé d’affirmer l’innocence de son beau-frère. Pourquoi un tel revirement chez la jeune fille de 15 ans ? A-t-elle menti aux enquêteurs ? A-t-elle subi des pressions de la part de sa famille ? Sa garde à vue, qui était au cœur du dossier, vient d’être annulée par la justice, tout comme les procès-verbaux qui en découlaient.
Pour obtenir cette décision, les avocats de Murielle Bolle se sont basés sur une décision de la Cour de cassation, qui avait reconnu que des dispositions "inconstitutionnelles" entouraient la garde à vue de l’adolescente, comme l’absence d’un avocat et l'absence de notification du droit de se taire… Une décision qui pourrait relancer l'instruction. Comme l’explique le parquet de Dijon auprès de France 3 Bourgogne Franche-Comté, "de nouveaux actes d’enquête, des expertises" devraient être examinés. De nouvelles auditions des membres de la famille pourraient avoir lieu "dans les toutes prochaines semaines", est-il ajouté.
"Il y a des gens qui savent"
Qui pourrait être interrogé ? Comme l’explique la chaîne de télévision, il pourrait s’agir de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory Villemin. Ils ont été mis en examen en juin 2017 pour "enlèvement et séquestration suivie de mort", avant que cette dernière ne soit annulée pour des raisons de procédure en mai 2018. Interrogé par RTL, l’avocat de Jean-Marie et Christine Villemin affirme que ses clients "considèrent que Murielle Bolle n’a pas pu se rendre compte, alors âgée de 15 ans, qu’elle participait à la commission d’un crime. Ils ne demanderont pas qu’elle soit remise en examen". "En revanche, il y a des adultes qui ont participé. Je pense que, dans la Vologne, il y a des gens qui savent", a-t-il conclu. Le dossier ouvert il y a 35 ans pourra-t-il se refermer un jour ? Certains y croient, d'autres non.