À Paris, une "brigade du silence" lutte contre les nuisances sonores nocturnes

Louer un logement pour faire la fête malgré les restrictions de déplacement et les limitations de rassemblement… Voici la pratique de bien des Françaises et Français, malgré le confinement et le couvre-feu. Marine Cormu est responsable France de Roomonitor, un boîtier détecteur de bruit qui permet d'analyser les nuisances sonores en location courte durée comme les Airbnb. D'après elle, les fêtes clandestines seraient en hausse de 25% depuis le 21 mars 2021, date du durcissement des mesures sanitaires. Ces chiffres se basent sur le "nombre d'alertes sur le niveau sonore excessif mesuré dans les logements de location en courte durée équipés du boîtier Roomonitor". 

Marine fait partie de la "brigade du silence" qui détecte ces nuisances sonores. Une fois le bruit signalé via l'application dédiée, un message ou un appel automatique est envoyé au propriétaire et/ou au locataire du logement pour notifier du problème de nuisances. "On rappelle les règles de bon sens concernant le respect du voisinage et de la copropriété. Dans la majorité des cas, cela fait prendre conscience au locataire de la nuisance et tout s'arrête", explique-t-elle. Si ce premier contact à distance ne fonctionne pas, la brigade intervient. 

L'objectif : éviter les plaintes des voisins et les interventions de police

La brigade du silence est composée de personnes disponibles toute la nuit, 365 jours par an, sur l'ensemble de la capitale. Elles vont frapper à la porte des appartements concernés et discutent avec les locataires. "L'objectif est de réduire l'intensité de la nuisance dès qu'elle intervient, en évitant les plaintes des voisins et les appels à la police", conclut Marine Cormu.