3 cas de Coronavirus chinois en France : bons gestes, boycott de produits chinois, quelles précautions prendre ?IllustrationIstock
Nouveau bilan. Si en Chine, le coronavirus "2019-n-Cov" a fait 15 nouveaux morts, soit 41 au total pour 1300 personnes contaminées, 3 cas ont été détectés en France. Comment agir en cas de soupçons ? Acheter des produits chinois est-il risqué ? Faisons le point.
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Malgré les efforts des autorités chinoises pour endiguer le nouveau virus mortel, le bilan s’alourdit. Le coronavirus "2019-n-Cov" est en effet la cause de 15 nouveaux décès. Au total, la Chine comptabilise officiellement 41 morts ce samedi 25 janvier sur 1300 personnes contaminées. La propagation va d’ailleurs au-delà des frontières de "l’empire du milieu". Deux cas de contamination ont été confirmés aux Etats-Unis, et d’autres ont été annoncés à Hong Kong, Macao et Taïwan ainsi qu'en Corée du Sud, au Japon, en Thaïlande, à Singapour et au Vietnam, rapporte La Dépêche.

En Europe, la France est le premier pays à être touché.

Coronavirus chinois : 3 cas détectés en France

Trois cas de coronavirus "2019-n-Cov" ont été confirmés par le ministère de la Santé, ce vendredi 24 janvier au soir. Les patients sont hospitalisés à Bordeaux et à Paris. Deux d’entre eux sont allés en Chine et le troisième est un proche du patient parisien, qui a été placé à l’isolement au sein de l’hôpital Bichat à Paris.

"Nous avons aujourd’hui les premiers cas européens, probablement parce que nous avons mis au point le test très rapidement et que nous sommes capables de les identifier", a indiqué Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, lors d'un point presse.

"Nous sommes en train de remonter l'histoire de ces patients positifs de façon à rentrer en contact avec les personnes qu'ils ont croisées."

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Que faut-il donc faire en cas de soupçons de contamination ? Quels sont les signes qui doivent vous mettre en alerte ?

Coronavirus chinois : quelles précautions prendre en cas de soupçons ?

Tout d’abord, il faut savoir reconnaître les symptômes du coronavirus : signe respiratoire, fièvre ou toux. Ce virus mortel s’apparente à une mystérieuse pneumonie.

Pour Agnès Buzin, il est primordial que les voyageurs de retour de Chine "se surveillent."

"Au moindre signe respiratoire, il ne faut pas aller aux urgences, il ne faut pas aller chez le médecin, il faut appeler le centre 15 qui vient chercher les gens à domicile, les emmène en hospitalisation pour les mettre à l’isolement", prévient-elle.

"Les tests sont faits, s’ils sont positifs, ils sont gardés sous surveillance en chambre isolée à l’hôpital, sinon la personne ressort".

Carine Milcent, chercheuse et spécialiste du système de santé, insiste sur le respect des consignes de la ministre. "Si vous allez aux urgences vous tomber déjà sur des personnes fragilisées puisqu’elles ont besoin d’aide médicale. Vous risquez de leur transmettre le virus et la conclusion pourrait être dramatique pour elles", confie-t-elle à BFMTV.

La ministre rappelle également qu’"il faut prendre sa température plusieurs fois par jour". "Mais pour aller plus vite, les gens qui ont été en contact avec les personnes malades doivent rester chez eux et éviter un contact" avec d'autres personnes, ajoute-t-elle.

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé qu'il était "trop tôt" pour parler d'"urgence de santé publique de portée internationale". L’institution ne recommande donc pas de restrictions de voyages mais d'établir des dépistages dans les aéroports, comme c’est à présent le cas en France.

Par ailleurs, l’achat de produits chinois comporte-t-il un risque ?

Coronavirus chinois : quels sont les risques liés à l’achat de produit chinois ?

Un colis provenant de Chine pourrait-il être porteur du virus ? Nombreux sont les internautes à se poser la question. L'extrait d’un épisode des Simpson datant de 1993, jugé visionnaire, envahit ainsi les réseaux sociaux : il évoque un mystérieux virus asiatique (venu du Japon cette fois-ci) se propageant par le biais de produits de consommation, commandés en ligne et reçus par la poste, dans la ville de Springfield.

Un tel scénario est-il probable ? Si le risque n’est pas nul, il paraît extrêmement faible. Les autorités se veulent d’ailleurs rassurantes. "Aucune restriction concernant les voyages ou le commerce" n’est pour l’heure donnée par l’OMS. Interrogées par LCI, les douanes françaises assurent également n'avoir reçu aucune consigne au sujet de l'arrivée de marchandises chinoises en France, qu'il s'agisse du transport aérien ou portuaire.

Selon Jean Dubuisson, chercheur du CNRS au Centre d'infection et d'immunité de Lille,"le risque de contamination par un bien de consommation reste relativement limité. La voie de transmission principale s'effectue à partir d'aérosols (particules en suspension, ndlr), quand on tousse par exemple". Certes si l'on touche sa bouche ou son nez avec ses mains, "il n'est pas exclu que l'on contamine aussi des surfaces", annonce-t-il. Mais comme le souligne à LCI un chercheur de l’Institut Pasteur, "les règles d'hygiène dans les entreprises chinoises sont très strictes et les conditions de transport vers la France ne laissent quasiment aucune chance à la survie du virus".