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Faut-il encore taper sur les retraités et les actifs en passe de liquider leurs droits ? Une chose est sûre : la part des dépenses de retraites dans le PIB est importante. Des années durant, d'ailleurs, elle a connu une progression considérable ! En 2002, elle ne représentait "que" 11,7% de la richesse nationale produite sur une année quand douze ans plus tard, en 2014, elle atteignait 14,1%. Une forte hausse qui s'explique assez simplement, souligne le magazine spécialisé L'Usine Nouvelle sur son site d'information : il y a d'abord eu la cessation d'activité de toutes les générations du baby-boom… puis les crises économiques survenues entre 2008 et 2010, qui ont aussi fragilisé notre modèle de redistribution.
Face à cette ascension, les exécutifs de Nicolas Sarkozy et de François Hollande ont multiplié les réformes. Avec un objectif clair et assumé : tasser autant que faire se peut le "niveau des prélèvements qu'il faut opérer sur la richesse produite par les actifs pour assurer l'équilibre" du régime ; ainsi que l'explique le Conseil d'Orientation des Retraites (COR). A compter de 2014, donc, la chute commence. Mais elle n'est pas définitive... En 2020, du fait notamment de la crise sanitaire, ce taux remonte à 14,7%. De quoi justifier de nouvelles mesures, peut-être plus drastiques encore ?
Emmanuel Macron doit-il réduire les dépenses des retraites ?
Une chose est sûre : si le chef de l'Etat le souhaite, il dispose des moyens nécessaires pour réduire les dépenses de retraites comme peau de chagrin. C'est précisément sur cela que s'attardait le Comité de suivi des retraites (CSR) dans l'avis annuel rendu le jeudi 15 juillet 2021. L'organisme, qui s'est bien gardé de faire la moindre préconisation, informe Capital, détaille en long, en large et en travers les outils que le président pourrait employer s'il décidait d'un tel cap. Car, affirment en effet les experts, il s'agit d'un choix éminemment politique. Récapitulatif.
De quels outils dispose Emmanuel Macron, s'il veut réduire les dépenses de retraite ?
Si le président de la République estime en effet que les retraites pèsent trop sur la richesse que produisent les actifs, il peut procéder à plusieurs modifications du système. Mais, en l'état actuel des choses, il n'en aurait pas nécessairement besoin : il lui suffit d'attendre.
"Un décrochement devrait spontanément découler des réformes déjà mises en place, si la croissance est suffisante, mais il sera très progressif, la question serait donc celle de son accélération", peut-on en effet lire dans le rapport.
Le cas échéant, si le chef de l'Etat souhaite donc accélérer le processus, il peut "remonter l'âge effectif de liquidation de la retraite d'environ 0,5 année de plus qu'actuellement prévu aux horizons 2025 et 2030, le portant respectivement à 63,3 et 63,8 ans à ces deux dates", poursuivent les experts.
Sans oublier, bien sûr, la sous-indexation des pensions. "Il faudrait ajouter deux points de décrochement au ratio pension moyenne/salaire moyen en 2035 et 2040, le portant respectivement à 47,5% et 45,7% à ces deux dates, contre 52,1% aujourd'hui", affirment encore les membres du CSR. Comprendre : réduire, une fois de plus, le niveau de vie de nos anciens...
Retraite : ce qu'il se passe si Emmanuel Macron décide de ne pas réduire les dépenses
Cependant, le Comité de suivi des retraites émet tout de même une crainte : ce type d'option ne serait pas sans impact sur le quotidien des retraités. "Il faut surtout veiller, dans les scénarios de décrochement du niveau de vie relatif moyen, à éviter qu'ils ne conduisent à faire remonter le taux de pauvreté des seniors", alerte en effet le CSR.
Ces inquiétudes pourraient peut-être pousser le chef de l'Etat à ne pas accélérer les dynamiques déjà à l'œuvre. Auquel cas, Emmanuel Macron pourrait donc se reposer sur les réformes déjà conduites par ses prédécesseurs. Une piste d'autant plus logique, ainsi que le précise L'Usine Nouvelle, que la soudaine hausse des dépenses constatée en 2020 devrait être temporaire.