Janvier 2025 ne devrait pas connaître d'épisodes climatiques marquants. Si le début de l'année s'annonce frais voire froid sur une grande partie de la France, avec peut-être de la neige en basse altitude, les...
Il y a matière à s'inquiéter quand on est retraité. Nos anciens qui, deux décennies durant, ont bénéficié d'un niveau de vie plutôt stable ne peuvent désormais plus se leurrer : leur pouvoir d'achat pourrait s'effondrer à l'avenir ; et emporter avec lui tout ou partie de leur confort du quotidien.
En vérité, la chute a même déjà commencé : elle s'est déjà observée en 2018, indique Le Figaro sur son site, sur la base des derniers éléments du Conseil d'orientation des retraites (COR). Cela s'explique assez aisément : les pensions grimpent moins vite que l'inflation et la baisse des taux de rendements de l'immobilier effrite aussi la valeur de leur patrimoine.
Pour autant, il importe également de rappeler que la pension issue du régime général ne constitue pas l'intégralité des revenus d'un retraité. Bien souvent, ils perçoivent aussi une autre pension ; cette fois issue de leur régime complémentaire. Pour les salariés, qui représentent tout de même une partie non négligeable des travailleurs et des travailleuses en France, il s'agit de l'Agirc-Arrco. La récente réforme menée par l'organisme n'a pas pu être prise en compte par le Conseil d'orientation des retraites, qui s'est concentré sur l'année 2018, puisqu'elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2019. Elle n'en a pas moins joué, à coup sûr, sur le niveau de revenus de nombreux assurés.
Retraite complémentaire : en quoi consiste la réforme du 1er janvier 2019 ?
Le 1er janvier 2019, indique Le Monde, l'Agirc-Arrco a mis en place une "modification clé du principe de calcul de la retraite des salariés". Nombreux sont ceux qui ont donc perçu moins d'argent qu'ils n'auraient pu en toucher initialement. Cependant, la réforme en question ne concerne que les Français qui s'apprêtaient à liquider leurs droits. Pas ceux qui ont déjà mis un terme à leur activité professionnelle.
La caisse de retraite complémentaire a décidé de l'instauration d'un système de bonus-malus.
Retraite complémentaire : qui souffre du nouveau malus instauré par l'Agirc-Arrco ?
Plus de deux ans après l'entrée en vigueur du système de bonus-malus de l'Agirc-Arrco, il devient désormais possible d'identifier qui en sont les principales victimes, détaille le quotidien du soir. Et donc, peut-être, de dessiner le profil type du futur retraité qui devrait s'inquiéter ? Certains éléments d'analyse manquent encore à l'appel pour rentrer en profondeur dans les détails. Cependant, pour Frédéric Sève, le secrétaire national de la CFDT, il est d'ores et déjà envisageable de tirer quelques conclusions.
"Ma première impression confirme ce que je pressentais en 2015, la mesure aura peu d'effet sur les comportements, la plupart des gens préfèrent le malus à un report de retraite", affirme-t-il en effet.
En pratique, le principe de bonus-malus incite les Françaises et les Français à continuer à travailler même s'ils ont atteint l'âge légal de départ à la retraite et pourraient justifier d'un taux plein. S'ils ne le font pas pendant au moins un an, leur pension - complémentaire, s'entend - est minorée de 5 ou de 10% (c'est selon le montant de CSG à payer), pendant trois ans.
D'une façon générale, il s'avère que les hommes sont plus souvent victimes de ce malus que ne le sont les femmes. Il ne concernait d'ailleurs, en 2019, que les futurs retraités nés après 1957. Une bonne moitié d'entre eux ont souffert de la réforme. Autant d'informations susceptibles d'inquiéter les prochaines générations de travailleurs liquidant leurs droits… quand d'autres, en revanche, ont pu être exonérés. Qui sont-ils ?
Réforme de l'Agirc-Arrco : qui a pu être exonéré en 2019 ?
Globalement, poursuit Le Monde, trois catégories de retraités "épargnés" se distinguent. Tous ne sont pas nécessairement beaucoup mieux lotis que les autres. Loin de là. En effet, 8,5% d'entre eux l'ont été parce qu'ils faisaient d'ores et déjà face à une minoration… définitive. Cette dernière est appliquée par l'Agirc-Arrco quand le taux plein n'a pas été atteint avant la cessation d'activité.
29,2% des autres appartiennent à des foyers modestes, sont partis de façon anticipée pour raison de handicap ou d'inaptitude… et ne sont donc pas éligibles au dispositif. Les chômeurs en fin de droits, titulaires d'une pension d'invalidité, mais aussi les bénéficiaires de l'AAH ou certains ayants droits familiaux se retrouvent dans cette catégorie. Ce sont dans ces deux premières catégories que l'on retrouve le plus de femmes, en proportions assez significativement supérieures aux hommes.
Enfin, 12,7 % du total a repoussé suffisamment sa retraite pour ne pas souffrir le malus.