Vieillir à domicile devient de plus en plus coûteux mais demeure toujours moins cher que d’aller en maison de retraite. Explications.
Les heures supplémentaires comptent-elles pour la retraite ? La question peut sembler… surprenante, particulièrement quand l’on garde en mémoire quelques-uns des slogans récents de la vie politique. "Travailler plus pour gagner plus", affirmait Nicolas Sarkozy en campagne avant l’élection présidentielle de 2007. Il n’est pas le seul à adhérer à cette logique, en témoigne la récente allocution d’Emmanuel Macron : le président de la République a réaffirmé un principe simple gouvernant à son action : le travail doit rémunérer davantage que l’inactivité. Rien d’étonnant, dès lors, à ce que les heures supplémentaires aient fait l’objet de plusieurs transformations ces dernières années.
Les heures supplémentaires comptent-elles pour la retraite ?
Depuis le 1er janvier 2019, les heures supplémentaires bénéficient d’une exonération de charges salariales, laquelle s’applique à tous les salariés et à l’ensemble des fonctionnaires. Elle a été décidée dans le cadre de la loi portant les mesures d’urgence économique et sociale, votée le 24 décembre 2018. Ce texte, observe le site spécialisé La Retraite en Clair, diffère de la loi TEPA (Travail, emploi et pouvoir d’achat, votée le 21 août 2007) puisque les cotisations patronales sont encore payées. De telles heures comptent donc désormais pour la retraite.
Dans le détail, rappelle le site du service public, les heures supplémentaires demeurent "soumises à CSG au taux de 9,20% et à CRDS au taux de 0,50% sur 98,25% de leur montant". C’est évidemment de ce dernier que dépend le total cotisé, lequel permet d’identifier clairement le gain en termes de droit à la retraite. Notons d’ailleurs qu’elles viennent augmenter le salaire annuel moyen (SAM), utilisé comme base pour calculer la réalité de la pension.