
Le mot "senior" est partout, mais que signifie-t-il vraiment ? Dès 45, 50 ou 60 ans, selon les domaines, ce statut vous est attribué. Voici ce que ce terme implique vraiment.
Pour éviter la censure, pérenniser son gouvernement et faire passer son projet de loi de finances pour 2025, François Bayrou a fait un pas vers la gauche : une suspension de la réforme des retraites devrait être décidée (Olivier Faure, le premier secrétaire du pari socialiste, demande lui une parenthèse de de 6 mois). Afin qu'elle soit rediscutée dans les mois qui viennent.
Même si les Républicains, le Rassemblement national et La France Insoumise ne suivent pas, la censure sera normalement évitée. Cette suspension (l'abrogation est peu probable) pourrait être annoncée dans le discours de politique générale que doit tenir le Premier ministre ce mardi à partir de 15 heures.
Dans un premier temps, cela devrait mettre fin au débat entamé par le président du Conseil d'orientation des retraites (COR) Gilbert Cette et prolongé par le Medef, sur une possible suppression de l'abattement fiscal de 10 % dont bénéficient les retraités redevables de l'IR.
MoneyVox nous apprend qu'une telle mesure ferait économiser 4,54 milliards d'euros à l'Etat. Une hausse d'impôt déguisée qui impacterait également certains foyers qui en étaient exemptés auparavant et qui deviendraient de fait de nouveaux contribuables. Ces 10 % rajoutés à leur revenu fiscal de référence (RFR) le feraient grimper d'autant.
MoneyVox a réalisé plusieurs calculs en s'aidant du simulateur mis à disposition sur le site impots.gouv.fr, avec des pensions "sans autre déduction ou abattement fiscal".
Le constat fait par le site économique fait mal : la suppression de l'abattement fiscal de 10 % sur les pensions augmenterait les impôts des retaités de manière conséquente. Voici cinq exemples avec cinq revenus fiscaux de référence et situation personnelles différents :
Si elle était prise, cette mesure ferait payer à certains foyers plus de 50 % d'impôts en plus qu'actuellement !
MoneyVox donne l'exemple du retraité touchant la pension moyenne telle que définie par la Drees : 1 662 euros net par mois (base + complémentaire). Il paierait 320 euros en plus par an et son taux d'imposition passerait de 1 à 2,3 %, sa mensualité de 17 à 36 euros. Et plus on gagne plus on est taxé, évidemment.
Quant aux retraités moins bien lotis, avec un revenu fiscal net "légèrement inférieur" à 17 444 euros pour une personne seule, ou 28 438 euros pour un couple, jusqu'ici exemptés, ils auraient de fortes chances de devenir imposables sans les 10 %. Mais tout ça est théorique et dépendra des mesures annoncées par François Bayrou.