Pension de réversion : le cas où les enfants peuvent en bénéficierIstock
La réversion est un dispositif visant à rééquilibrer les revenus du conjoint survivant, après un décès. Une pension est alors versée au partenaire endeuillé. Dans certains cas, les enfants aussi peuvent en bénéficier.

C’est un dispositif indispensable, qui profite essentiellement aux femmes. La réversion, versée après le décès du partenaire au conjoint survivant, permet en effet de réduire pour partie les inégalités revenus dont ces dernières souffrent tout au long de la vie — et tout particulièrement une fois survenue la cessation d’activité. Du fait de carrières régulièrement hachées et de rémunérations souvent moins élevées, elles doivent faire face à des retraites considérablement moins bien payées.  

"L’écart est important. En 2018, ce qui correspond aux dernières données publiées par la Drees, la pension moyenne des femmes était de 1 110 euros par mois quand elle s’établissait à 1 784 euros mensuels pour les hommes. Ce n’est pas anodin et ce n’est pas seulement lié aux derniers salaires", rappelle l’économiste Florence Legros dans nos colonnes.

Ceci étant dit, les femmes ne sont pas les seules à profiter d’une pension de réversion. C’est également le cas des enfants, dans certains cas, comme l’explique Capital

Pension de réversion : à quoi les enfants ont-ils droit ?

Naturellement, chaque régime traite la question de la réversion des enfants différemment. Le plus protecteur est celui de la fonction publique, qui envisage le versement d’une pension d’orphelin pour tout descendant de moins de 21 ans. Elle peut être prolongée ad vitam si l’enfant est handicapé et correspond à 10% de la retraite touchée par le défunt fonctionnaire. De même, si le conjoint survivant se voit privé de sa réversion, celle-ci passe aux enfants du décédé.

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Du côté de l’Agirc-Arrco, il est possible de toucher jusqu’à 50% des points acquis par le dernier parent décédé, à condition de ne pas avoir plus de 21 ans (25, en cas de chômage non indemnisé, d’apprentissage, d’étude ou d’invalidité). L’Ircantec prévoit un système globalement similaire mais plus restrictif : il n’est pas possible de profiter de la réversion passés 21 ans, sauf à souffrir d’une infirmité permanente. De même, cette dernière est limitée à 20% des points.

Le régime général ne prévoit pas de réversion pour les enfants.