De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Pension de retraite : votre pouvoir d’achat à rude épreuve
Vous le savez maintenant, en plus de la hausse de la CSG, la très faible revalorisation de votre pension à partir de l’année prochaine (+ 0,3% par an en 2019 et en 2020) risque de mettre à mal vos espoirs de voir votre train de vie augmenter si vous êtes retraité. De fait, alors que vous auriez pu profiter d’une revalorisation proche du taux d’inflation annuel porté à 1,6 % en 2018, le gouvernement a donc annoncé que votre pension de retraite (pour ce qui concerne les régimes de base à l’instar de la Cnav, de la Msa ou du Rsi) serait donc rehaussée de manière très très anecdotique au point de vous faire gagner à peine quelques euros chaque mois.
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Seulement voilà, tout cela : c’était sans compter sur les prévisions et les calculs annoncés par Florent Belon, responsable d’expertise patrimoniale au sein de Olifan Group. Interrogé par Capital, il précise que les retraités devraient, en réalité, voir leur pouvoir d’achat diminué. Ce, au point d’évaluer la perte en question de 1 à 2 % selon les profils.
Pension de retraite : combien allez-vous perdre en 2019 ?
Florent Belon le reconnait… Tout dépend de la pension que vous percevez. Si vous bénéficiez d’une pension de 1 389 euros par mois, détaille-t-il dans Capital, et que vous avez effectué une carrière entière au régime général, vous échapperez à cette hausse tant redoutée de la CSG. Pour autant, vous devriez, explique l’expert, tout de même perdre 169 euros par an du fait de la désindexation. Soit une perte de votre pouvoir d’achat estimée à 1,02 % au final.
Autre profil pointé par Capital : si vous disposez d’une retraite mensuelle de 2 000 euros. Dans ce cas, et si votre pension de base est de 1 400 euros, vous devriez techniquement, compte tenu de la conjoncture économique, perdre, à partir de 2019, pas moins de 34 euros par mois. Soit 408 euros à l’année. Sauf que cette perte risque d’être encore plus importante... Pourquoi ?
Car, poursuit Florent Belon pour Capital, il importe également de prendre en considération une déductibilité de vos revenus imposables de 10 euros chaque mois auquel il faut ajouter la désindexation (218,4 euros à l’année). Le tout combiné, Capital révèle que ce profil type de retraité devrait, in fine, perdre 506,4 euros de pouvoir d’achat à l’année dès 2019. Ce qui, très concrètement, correspond à 2,11 % de ses revenus.
Pension de retraite : que vont payer les plus aisés ?
Pour les personnes disposant de pensions de retraite de base encore plus élevées et qui atteignent les 4 000 euros de revenus mensuels lorsque l’on ajoute le montant de leur retraite complémentaire, il se pourrait que la conjoncture économique soit douloureuse à avaler. De fait, tel que le souligne Florent Belon pour Capital, le manque à gagner pour ce profil de retraité devrait se révéler d’autant plus significatif. Il pourrait, selon les calculs de l’expert, être porté à 782, 4 euros de perte à l’année.
Comment est-ce possible ? Il convient, en réalité, d’une part, de prendre en considération les 564 euros annuels de revenus perdus à cause de la CSG ; d’y ajouter, d’autre part, les 218,4 euros liés à la désindexation des pensions de retraite par rapport à l’inflation. Plus votre pension est élevée, plus vous perdez. Reste à savoir s’il y aura quelques profils de retraités épargnés par cette conjoncture défavorable. Il se murmure que les plus petites pensions bénéficient, l’année prochaine, d’une "modulation" en fonction de leur montant. A suivre…
En vidéo - Le service après-vente du gouvernement pour les retraités