Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Leur manque de vigilance pourrait vous coûter très cher. Dans un récent rapport, rendu public ce mardi 19 mai 2020, la Cour des comptes s'agace des nombreuses erreurs commises par la branche vieillesse de la Sécurité sociale, rapporte Capital. Et pour cause ! En 2019, la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), les multiples Carsat (Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail, lesquelles sont localisées), les caisses déléguées pour la Sécurité sociale des travailleurs indépendants (CNDSSTI) ainsi que les quatre caisses générales de Sécurité sociale (CGSS) ont versé quelques 835 000 pensions. En tout et pour tout, elles ont aussi dû effectuer 221 500 révisions de droits.
Concrètement, cela veut dire que dans 221 500 cas le montant de la pension versée n'était pas le bon. Il a d'ailleurs dû être modifié en conséquences, et de façon rétroactive. Ce n'est pas tout ! Dans 211 500 autre cas, les caisses de retraites précédemment mentionnées ont également dû procéder à des révisions de service. Cette fois, il s'agit de réactualiser, après évaluation, le montant des prestations qu'il faudra verser à l'avenir.
Si la Cour des comptes s'insurge de ces erreurs, c'est parce que près d'une pension sur sept sera financièrement impactée, en moyenne basse. Pour certaines caisses locales, comme la Cnav d'Île-de-France, le risque grimpe jusqu'à une pension sur cinq, avertit Capital. Au total, la somme de toutes ces approximations pourrait coûter quelque 1,1 milliard d'euros "sur toute la durée de versement des pensions de retraites", précise l'organisme.
Quelles sont les erreurs les plus communes ?
L'essentiel des erreurs commises par les caisses de la branche vieillesse de la Sécurité sociale concernent la prise en compte de la carrière. En effet, il n'est pas rare que celle-ci soit inexacte en raison de données partielles ou absentes. Et la Cour des comptes de souligner le manque de fiabilité des éléments déclarés par les employeurs...
Dans le détail, c'est un problème pour 60% des pensions dont le montant futur ou d'ores et déjà versés s'est avéré erroné.
Un système informatique bancal ?
D'autres problèmes émanent aussi de soucis initiaux d'ordre technique. En effet ! Capital souligne "l'insuffisance des contrôles intégrés à l'outil informatique de gestion des prestations", ainsi que "l'absence d'automatisation" des différentes étapes dans le calcul des pensions.
Ces problèmes sont d'autant plus graves qu'ils entraînent dans deux cas déjà problématiques sur trois une baisse du niveau de la pension par rapport à ce à quoi pouvaient prétendre les retraités concernés. C'est pourquoi les Sages recommandent le développement de nouveaux mécanismes de contrôle fiables.
Attention aux erreurs que vous pourriez commettre également !
Il n'est pas non plus impossible que les manquements viennent du retraité. Après tout, faire valoir ses droits à la retraite peut représenter une réelle épreuve pour certains des salariés qui approchent de la cessation d'activité. "La numérisation des démarches n'est évidemment pas sans impact puisqu'elle signifie qu'il faut penser à la constitution du dossier bien en amont. Entre trois et six mois auparavant selon les cas", rappelle d'entrée de de jeu Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l'Epargne.
Selon lui, il faut "vérifier les informations transmises numériquement et s'assurer de leur conformité". Si c'est nécessaire, ne pas hésiter à les corriger. "La marge d'erreur entre la validité des informations enregistrées automatiquement en ligne et la réalité du parcours professionnel est souvent non-négligeable", alerte-t-il. Gardez en tête que toute période de travail compte. Et le spécialiste d'énumérer : "Un stage rémunéré, un service militaire, un arrêt maladie..."