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Suite à la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel et à sa promulgation immédiate par le président de la République, le groupe Liot, déjà auteur d’une motion de censure, a immédiatement choisi de déposer une proposition de loi. Dans la perspective de leur niche parlementaire, prévue ce jeudi 8 juin, il a ainsi décidé de préparer un texte visant à adopter l’abrogation de la réforme des retraites. Une menace suffisamment sérieuse pour l’exécutif, qui s’est réuni à plusieurs reprises afin d’empêcher un vote serré à l’Assemblée nationale. Quelles sont les dernières nouvelles avant cette journée de débats ?
Loi d’abrogation de la réforme des retraites : une nouvelle journée houleuse
Les Français espèrent encore, envers et contre tout. Après des mois de mobilisation sociale, de nombreux heurts et une combativité accrue des syndicats, mais aussi de l’opposition, le parcours démocratique de la réforme des retraites s’achève pourtant. Alors que le gouvernement a désormais en tête d’autres chantiers, le groupe Liot veut tenter un dernier coup de poker ce 8 juin lors de la niche parlementaire dont il va prendre la tête. En perspective durant cette journée, une proposition de loi, qui vise à abroger la réforme des retraites.
Face à cette possibilité, l’exécutif s’est montré plutôt inquiet, d’autant que le groupe Liot est déjà l’auteur de la motion de censure ayant failli coûter la place du gouvernement d’Elisabeth Borne. Si la proposition doit bel et bien être étudiée ce jeudi, la majorité laisse planer, depuis déjà plusieurs semaines, l’utilisation forcée de l’article 40, capable de proscrire toute proposition parlementaire créant une charge pour les finances publiques. De cette manière, elle empêcherait le vote dans l’hémicycle.
Loi d’abrogation de la réforme des retraites : vers un avenir compliqué ?
Dans la réalité des faits, la possibilité de voir cette proposition de loi être appliquée devient, de plus en plus, utopique. Interrogée à ce sujet sur RMC/BFMTV, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a ainsi affirmé que “demain, quoiqu’il se passe, il n’y aura pas un vote sur l’abrogation de la réforme des retraites”.
Elle a ajouté que les amendements de rétablissement de l’article 1, prévoyant de repasser la retraite à 62 ans, “seront déclarés irrecevables par moi-même dans la journée”. La présidente a confirmé que “d’autres irrecevabilités [...] seront prononcées”, en précisant qu’elle se bornait à appliquer “la règle, rien que la règle”.
Loi d’abrogation de la réforme des retraites : des débats houleux en perspective
La présidente de l’Assemblée nationale confirme qu’après le vote réalisé en commission des Affaires sociales, le reste de la proposition de loi sera bien étudiée ce jeudi. Le patron du groupe Liot a aussitôt dénoncé “une prévarication”, soit un manquement aux obligations, auprès du Parisien.
Dans la foulée, plusieurs membres des oppositions ont fustigé un “déni de démocratie” avec l’utilisation de l’article 40 alors que la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, a annoncé vouloir déposer une motion de censure contre le gouvernement. Les débats s’annoncent, une nouvelle fois, sous haute tension à l’Assemblée nationale.