De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Une sombre année 1888, un quartier londonien, cinq femmes retrouvées sauvagement poignardées. Telle est l'histoire d’une affaire qui a traversé les âges, au point de devenir l’un des mystères criminels les plus fascinants et inoxydables jamais recensés. Ce qui assure assure sa perénnité ? L’absence cruelle de coupable. Jack l’éventreur, après 125 années d’enquête acharnée qui ont vu paraître une infinité d’ouvrages, de films et de documentaires, continue de prospérer dans l’anonymat le plus imperméable. Un postulat ne semblant pourtant pas (ou du moins plus) au goût de Trevor Marriott, un détective britannique retraité affirmant, au terme de onze longues années de recherche, avoir enfin mis un visage sur cette silhouette au long manteau et chapeau haut de forme ayant fasciné et effrayé des générations entières.
La thèse
L’infinité de pistes ayant été amenée au fil du temps s’est toujours avérée erronée. Ainsi, à la liste des suspects, a-t-on pu voir séjourner le peintre Vincent Van Gogh, Lewis Caroll, ou encore certains membres de la famille royale. "Foutaises", s'écrie l'ancien détective : selon lui, tous les éléments convergent vers l’implication d’un marin allemand du nom de Carl Ferdinand Feigenbaum. Souvent de passage à Londres, celui-ci serait l’auteur présumé des cinq mises à mort qui ont terrorisé Londres de par leur bestialité et leur proximité géographique (400 mètres seulement).
C’est au terme d’une enquête méticuleuse, alliage de techniques traditionnelles et de nouvelles technologies, que le détective a finalement pu réunir toutes les preuves nécessaires, selon lui, à l’inculpation posthume du marin. Ses indices les plus probants ? Des aveux que l’homme aurait faits à son avocat, rapport le Huffington Post. Le voyageur s’est par ailleurs vu condamné à mort pour meurtre en 1894, à New York. Trevor Marriott affirme de plus que l’espacement des cinq méfaits laisse présager que le coupable était un voyageur, et rappelle que les marins fréquentaient souvent le quartier de Whitechapel, quartier connu à l’époque pour ses prostituées. Finalement, l’homme relie les cinq crimes à d’autres similaires, recensés aussi bien en Angleterre, qu'en Allemagne ou qu'en Amérique.
Une légende urbaine démystifiée
Le détective, non content d’apporter une nouvelle théorie, s’est également lancé dans la mise à mal de la légende urbaine qui s’est, selon lui, progressivement bâtie autour de l’affaire. Il revendique, notamment, que le meurtier ne correspond en rien à l’image du dandy en cape et haut de forme qui le symbolisent. Il remet également en question son mode opératoire, et avance qu’aucune des victimes n’a vu ses organes internes découpés par leur bourreau.
Un succès contesté
Le britannique a parsemé son enquête de nombreux ouvrages relatant ses découvertes, et sillone actuellement le Royaume-Uni à l’occasion de conférences sous forme de one-man shows, destinées à appuyer ses œuvres. Une success story remise en cause par The Guardian, qui affirme que, comme beaucoup, la thèse de Trevor Marriott souffre d’un cruel manque de preuves et dénonce une tendance à "transformer des hypothèses de départ en certitudes" et à "avancer des informations qui ne mènent nulle part." Le journal ajoute par ailleurs que le travail du détective suit sensiblement le même processus que nombre de ses homologues : "tout d’abord, réunir toutes les preuves déjà existantes, puis prétendre avoir trouvé son propre coupable".