Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Il a été instauré en 1995 et pourtant, le dispositif du suivi post-professionnel est encore que très peu utilisé. Les salariés proches du départ à la retraite ne sont en effet que peu informés de son existence. Pour y remédier, le décret du 9 août 2021, applicable au 1er octobre 2021, prévoit l’organisation d’une visite médicale avant le départ à la retraite pour certains salariés. Elle concerne ceux qui ont été exposés à des risques particuliers durant leur carrière comme l’amiante, les rayonnements ionisants ou encore certains produits chimiques cancérogènes, telles que la silice ou les poussières de bois. La visite est réalisée par un médecin du travail. Quel est vraiment son intérêt ?
Départ à la retraite : une visite médicale pour assurer un suivi
Jusqu’ici, le médecin du travail qui assurait par exemple le dépistage du cancer du sinus ethmoïde chez un menuisier qui avait eu une longue exposition aux poussières de bois, n’avait "pas toujours connaissance du départ à la retraite de ce salarié" et manquait ainsi "le passage de relais de ce suivi à son médecin traitant", a indiqué Christian Expert, médecin coordinateur d’un service de santé au travail dans les Alpes-Maritimes à Capital.
"Désormais, si vous avez été exposé à un agent cancérogène et même plus largement si vous bénéficiez ou avez bénéficié d'un suivi individuel renforcé le décret prévoit, lors de votre départ à la retraite, de déclencher l’organisation d’une visite médicale spécifique auprès du médecin du travail après information de celui-ci par l’employeur", ajoute-t-il.
Que faire si vous n’avez pas été suivi ?
Départ à la retraite : une séance de rattrapage médicale
Si certaines expositions sont bien enregistrées comme celles à l’amiante ou aux radiations ionisantes, "la métrologie des cancérogènes en milieu professionnel, pourtant obligatoire, est loin d’être mise en place dans tous les secteurs", prévient le médecin. Grâce au nouveau décret, le dispositif du suivi post-professionnel permettra d’évaluer, par le biais d’un interrogatoire, certaines expositions (poussière de bois, certains cancérogènes...). Un échange entre le médecin du travail et le médecin traitant peut aussi être effectué.
Cette visite médicale est-elle une chance pour les futurs retraités ?
Départ à la retraite : demandez à voir le médecin du travail
Comme le souligne Christian Expert, le dispositif du suivi post-professionnel pourrait identifier "une exposition ancienne à un cancérogène comme l’amiante qui serait passée inaperçue". Il est ouvert à "tous ceux qui ont bénéficié d’un suivi renforcé de leur état de santé", détaille-t-il. Soit l’ensemble des travailleurs ayant été affectés à un poste présentant des risques particuliers pour leur santé ou leur sécurité.
Et de prévenir : "N’oubliez pas qu’avant de partir à la retraite vous pouvez demander l’accès à votre dossier médical. Vous pouvez aussi, à votre propre initiative, demander à voir le médecin du travail."