De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
François Hollande était très attendu lors de la seconde conférence semestrielle de son quinquennat. Un an et un jour après son élection, le chef de l’Etat s’est voulu offensif et solide face aux critiques dont il est la cible. Le président a ainsi abordé les grands sujets économiques et sociaux tels la réforme des retraites, l’inversion de la courbe du chômage et le retour de la croissance du pays en pleine récession.
Une nouvelle réforme des retraites
Alors que François Hollande voulait revenir sur la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy qui portait l’âge légal de départ à 62 ans, il a pourtant confirmé qu’il faudra travailler plus longtemps pour avoir une retraite à taux plein. Le projet prévoit une durée de cotisation de 44 annuités et la désindexation de toutes les retraites en fonction de l’inflation. Une personne qui a fait plusieurs années d’études pourrait ainsi travailler jusqu’à 70 ans.
La courbe de chômage inversée d’ici la fin de l’année ?
Sur ce sujet, François Hollande a également réaffirmé son objectif d’inversion de la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année. Il a en effet annoncé vouloir étendre le principe du contrat de génération "à la création d'entreprise, à l'installation". Le chef de l'Etat a par ailleurs défendu sa politique de l’emploi sans pour autant faire de nouvelles annonces.
"Il y aura une patience encore à observer"
François Hollande a déclaré au lendemain de l’annonce de l’INSEE qui place la France en récession pour l’année 2013 après une croissance nulle en 2012 : "nous n'allons pas créer de la croissance tout de suite". Le président à l’occasion de son allocution a par ailleurs confirmé qu’il n’y aurait pas d’amélioration du chômage sans croissance. "Je veux dire la vérité aux Français, la bataille contre le chômage ne se gagnera qu'avec le retour de la croissance", a-t-il ainsi déclaré.
Le chef de l’Etat a enfin profité de cette conférence pour réaffirmer sa confiance pour son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Il a part ailleurs assuré que le remaniement, tant attendu, n’aurait pas lieu prochainement : "ce n’est pas d’actualité".