De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il y a urgence. Laura, une "jeune" retraité de 63 ans a récemment liquidé ses droits après une vie entière passée à travailler sans relâche : elle était couturière pour l'essentiel de sa carrière mais à dû renoncer à son activité professionnelle après un tragique accident en mars 2018. Devenue invalide, explique RTL, elle n'était plus en mesure de poursuivre ses missions. Une situation grave s'il en est mais qui n'a, hélas, rien d'exceptionnel. Ce n'est d'ailleurs pas là le principal problème rencontré par la sexagénaire qui, visiblement désespérée, a décidé de faire appel au journaliste Julien Courbet.
Depuis peu, Laura n'a plus la moindre ressource financière.
La retraitée ne peut malheureusement pas profiter de sa cessation d'activité pourtant méritée : elle n'a pas de pension de retraite. Pas même issue du régime complémentaire ! Une simple erreur administrative bloque toutes ses démarches depuis maintenant des années. Et si la situation devient grave désormais, c'est parce que l'Assurance Maladie a mis un terme aux versements dont elle bénéficiait jusqu'à lors.
Quelle est l'erreur administrative qui a coûté à Laura sa pension de retraite ?
Pour l'heure, et en attendant le déblocage de son cas, Laura doit donc compter sur la générosité de ses proches. "Pour survivre, elle compte sur l'aide de ses enfants qui ne roulent pas sur l'or", explique le journaliste Julien Courbet, qui poursuit : elle a aussi demandé des reports de loyers exceptionnels à son propriétaire.
En pratique, l'erreur qui a mis Laura tant dans l'embarras n'a rien de particulièrement exceptionnel, indique RTL, qui classe l'article dans sa rubrique "Ça peut vous arriver". Rassurant. A qui la faute ? Certains de ses employeurs ont simplement… mal rempli un document.
Pendant plus de 20 ans, les patrons de Laura n'ont pas bien renseigné certaines de ses informations
En juin 2019, Laura reçoit son relevé de carrière complet, envoyé par l'administration. Elle peut alors engager les démarches nécessaires pour faire valoir ses droits à la retraite. Hélas pour elle, alors qu'elle devait recevoir une notification définitive sous quelques mois, elle attend inlassablement sans que rien n'arrive.
Ses anciens employeurs, pendant plus d'une vingtaine d'années, avaient mal renseigné son numéro de Sécurité sociale. Un détail qui, de toute évidence, a échappé à l'intéressée lors de la vérification des informations envoyées par les autorités compétentes… et qui lui coûte très cher aujourd'hui. Parce que l'organisme en charge de sa retraite ne fusionne pas les numéros et que ses courriers restent lettres mortes, elle doit apprendre à vivre sans ce qui lui est dû.
Les pièges du départ à la retraite
Planet l'a déjà expliqué, faire valoir ses droits à la retraite peut représenter une véritable épreuve pour certains des salariés approchant de la cessation d'activité. C'est d'autant plus vrai depuis que la Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT) a décidé de pousser en avant les démarches en ligne au détriment des demandes papiers.
Dès lors, il devient primordial de bien faire attention aux pièges qui peuvent accompagner la demande de départ à la retraite."La numérisation des démarches n'est évidemment pas sans impact puisqu'elle signifie qu'il faut penser à la constitution du dossier bien en amont. Entre trois et six mois auparavant, selon les cas", rappelle par exemple Philippe Crevel, économiste, directeur du Cercle de l'Epargne et ancien secrétaire général du Cercle des Epargnants. Et lui de souligner : il faut "vérifier les informations transmises numériquement et s'assurer de leur conformité". Si nécessaire, ne pas hésiter à les corriger. "La marge d'erreur entre la validité des informations enregistrées automatiquement en ligne et la réalité du parcours professionnel est souvent non-négligeable", insiste l'économiste.