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Les assistants parlementaires du Front national à Bruxelles sont à nouveau au centre de l’attention. Des documents saisis lors de perquisitions menées le 17 février 2016 et le 20 février 2016 au siège du parti frontiste, et que Le Monde a pu consulter, apportent la preuve que le parti se financerait en partie grâce au Parlement européen.
Depuis 2015, le Front national est en effet accusé de détourner des fonds européens reversés à ses députés élus à Bruxelles et à leurs assistants parlementaires. Des courriers de Wallerand de Saint-Just, le trésorier du parti, adressés à Marine Le Pen confirmeraient les soupçons de la justice."Dans les années à venir et dans tous les cas de figure, nous ne nous en sortirons que si nous faisons des économies importantes grâce au Parlement européen et si nous obtenons des reversements supplémentaires", a-t-il écrit à la présidente du parti en 2014. Des mentions de ce système de financement et d"économies" ont également été retrouvées dans des documents datant de 2012.
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Une enquête sur les emplois fictifs présumés des assistants parlementaires
Ce système qualifié de "frauduleux" par les enquêteurs, cités par Le Monde, s’appuierait notamment sur les assistants des députés européens. En 2015, l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) est saisi par le Parlement européen qui les soupçonne d’occuper des emplois fictifs. Comme le rapporte le quotidien, les enquêteurs de l’OLAF ont trouvé plusieurs exemples faisant douter de la réalité de ces emplois.
Laurent Salles a travaillé auprès de Louis Aliot, député européen FN, entre juillet 2014 et février 2015, alors qu'aucune trace d’échange entre les deux hommes n’a été retrouvée. Pendant la même période, il occupait plusieurs fonctions au FN, comme conseiller municipal à Suresnes (Hauts-de-Seine) et assistant de Yann Maréchal-Le Pen, pour un salaire identique à celui qu’il touchait au Parlement européen. Un cas qui rappelle celui de Catherine Griest accusée de travailler uniquement pour le Front national en France alors qu'elle était rémunérée par le Parlement européen comme assistante de Marine le Pen à Bruxelles.
La découverte de ces documents fragilise la candidate à l’élection présidentielle, en révélant qu’elle était au courant de ce système. "Il apparaissait que, depuis 2012, le FN avait pour leitmotiv, par l’intermédiaire de ses cadres et sur avis de sa présidente, la volonté de réaliser des économies grâce aux financements du Parlement européen", a analysé un rapport de police, cité par Le Monde. Selon le quotidien, le parti frontiste devrait la somme de 1 106 307 euros au Parlement européen pour les salaires des assistants. Convoquée par les juges dans cette affaire, Marine Le Pen a annoncé qu’elle ne se rendrait devant eux qu’après les élections législatives, en juin 2017.
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