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Dès la rentrée, les 261 000 militants UMP vont devoir élire un nouveau chef. Entre Fillon et Copé, respectivement secrétaire général du parti et ancien Premier ministre la guerre a déjà commencé.
Et les deux ténors de la droite, tous deux réélus députés aux élections législatives, devraient bientôt avoir d'autres adversaires à affronter dans cette bataille pour la présidence du parti.
Dernier à se prononcer pour le poste, le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, qui "n'exclut pas de se déclarer" candidat à la présidence du parti, selon des propos rapportés mercredi 18 juillet par Le Parisien.
"Je le dis clairement : si les idées auxquelles j'adhère ne sont pas représentées d'ici à la fin août, je n'exclus pas de me déclarer", confie l'ancien ministre de l'Industrie au quotidien, avant d'ajouter que "faire apparaître les ambitions personnelles n'est pas la priorité de ce mois de juillet".
Baroin et Wauquiez également en lice
François Baroin (ex-Ministre de l'Economie), réélu député de l’Aube, déclarait mi-juin sur RTL ne pas exclure se présenter, tout comme Laurent Wauquiez (ex-Ministre de l'Education supérieur) ou même encore Jean-Pierre Raffarin (ex-Premier ministre de Chirac)…
Au siège de l'UMP, Jean-François Copé déclarait au soir des élections législatives : "Dès demain c’est le temps de la reconquête qui commence. […] Les Français ne comprendraient pas que nous nous perdions dans les querelles de personnes"… tout en se plaçant tout en rassembleur et chef de partie.
Nouvelles lignes à définir
Outre un nouveau chef à élire, l'UMP devra redéfinir sa trajectoire. En continuant encore plus à droite, comme l'avait fait Nicolas Sarkozy durant la campagne, ou bien en se recentrant davantage.
Pour certains cadres du parti, la "dérive droitière" précédemment menée a atteint ses limites et échouée.
Ainsi François Baroin, élu dans la 3e circonscription de l’Aube, déclarait sur RTL : "A trop courir derrière le FN, on le crédibilise" (…) il faut que l’on s’interroge". Ce que fait également la sénatrice UMP Chantal Jouanno, en lançant sur Twitter après les légsilatives : "Triste défaite sans appel qui sanctionne la stratégie de droitisation. Fin du silence sur la refondation mais opposition sans concession."
Pour l’ancienne ministre de la santé Roselyne Bachelot, il s'agit d'un virement "dans le champ ultraconservateur". Une "dérive" dénoncée dans un livre à paraître et qui provient selon elle "de l’influence du trio Claude Guéant, Emmanuelle Mignon et Patrick Buisson", les trois proches conseillers de Nicolas Sarkozy.
De son côté, Jean-François Copé martèle son souhait d’ouvrir "une vaste réflexion sur (les) valeurs" de l’UMP.
Tandis qu' Alain Juppé, qui souhaite "clarifier" le projet UMP déclare dans Le Monde qu'une "réflexion de fond est indispensable sur ce qui nous rassemble, sur le socle de nos valeurs et sur notre projet commun"...