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Pour beaucoup, les jeux sont faits. Les sondages et la presse, française et internationale, imaginent déjà que Nicolas Sarkozy ne remportera pas sa propre succession. Mais qu'en est-il vraiment ? Est-ce perdu d'avance ?
Le président sortant ne part pas avec des avantages et certains indices jouent contre lui. Le pays peine à sortir d'une grave crise économique, et l'exemple d'autres pays européens montre que le président en poste à ce moment-là paie souvent cher sa gestion de la crise, quelle qu'elle ait été.
Les Français ont aussi du mal à pardonner les erreurs d'un président qu'ils jugent souvent trop bling-bling, et qu'ils ont surnommé le "président des riches". En face, alors que la gauche n'a pas réussi à reprendre le pouvoir depuis le départ de François Mitterrand en 1995, le PS présente aujourd'hui un candidat à la normalité et à la simplicité qui, dans l'esprit des gens, tranche avec le candidat Sarkozy, et rassure...
Des sondages défavorables
Les sondages le prouvent d'ailleurs. Alors qu'un président sortant a toujours été donné favori avant son éventuelle réélection, ce fut même le cas pour Valéry Giscard-d'Estaing en 1981 finalement battu par François Mitterrand, Nicolas Sarkozy fait la course derrière François Hollande depuis le début de la campagne. Eloigné dès le départ dans les sondages, il a réussi à se rapprocher de son adversaire politique, pour se faire finalement à nouveau distancé à quelques jours du premier tour. Les sondages concernant un second tour opposant François Hollande au président sortant donnent ce dernier perdant depuis le début.
Est-ce une conséquence de ces mauvais présages si certains de ses "amis" politiques finissent par lui touner le dos ? Pensent-ils déjà que le mandat présidentiel 2012-2017 se fera sans Nicolas Sarkozy ? Depuis quelques temps, le président est lâché par certains proches, dont certains ont même participé à son gouvernement. Et cela fait déjà un petit moment que les cadres de l'UMP ne croiraient plus en ses chances de victoire.
La presse étrangère le donne perdant
A l'étranger, les observateurs prévoient déjà que la France va changer de tendance politique. Début avril, la une de l'édition européenne du Time se demandait même s'il fallait dire "Adieu" à Nicolas Sarkozy. Si la presse internationale voit Nicolas Sarkozy perdant, c'est parce qu'elle ne retrouve pas le Nicolas Sarkozy bon orateur et rassembleur qui avait emballé la campagne en 2007. Le président sortant leur parait fatigué et subir la campagne, plutôt que de la mener.
D'ailleurs, la presse étrangère reproche à Nicolas Sarkozy son incohérence au cours de la campagne. Un jour, il met le cap à l'extrême droite pour récupérer quelques voix du Front national, un autre, il s'adoucit pour draguer l'électorat centriste.
Des atouts pour convaincre
Mais Nicolas Sarkozy n'a pas encore perdu l'élection ! Il a pour lui certains atouts indéniables. C'est un combattant politique comme on en voit rarement. N'oublions pas qu'il est revenu d'une traversée du désert politique de 1999 à 2002, pour profiter ensuite d'une irrésistible ascension populaire jusqu'à la présidentielle de 2007. Par ailleurs, il a déjà une importante expérience internationale et les Français lui font confiance sur ce plan, alors que François Hollande n'a encore rien prouvé dans ce domaine. Enfin, la récente affaire de la tuerie de Toulouse et son traitement par le président lui ont redonné la dimension de protecteur de la Nation, que les Français affectionnent.
Tout reste encore possible, et les urnes rendront leur verdict d'ici quelques semaines...
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