De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il en est désormais convaincu : il doit briguer l’Elysée. Xavier Bertrand, qui depuis des mois n’a fait que peu de secret de ses ambitions présidentielles, a décidé de couper l’herbe sous le pied aux autres prétendants de droite républicaine. "Oui, je serai candidat", a-t-il annoncé, cette fois-ci sans détours et sans ambages, dans les colonnes du Point à qui il accordait une interview publiée le 24 mars 2021. "Je suis totalement déterminé. Dans la situation actuelle de la France, j’estime que c’est mon devoir", a-t-il encore assuré, laissant de côté les précédentes conditions qu’il avait lui-même fixées à sa candidature alors supposée. Plus besoin, dorénavant, de l’emporter lors des élections régionales.
Pas besoin non plus de participer à une primaire, comme auraient pu le souhaiter tant de ses concurrents, rappelle Le Monde. "Je ne souhaite plus m’inscrire dans la logique d’un seul parti. Je ne participerai pas à une primaire. Je respecte celles et ceux qui ont une démarche différente et je travaillerai avec tous", a-t-il en effet affirmé devant les micros de nos confrères. Une façon de prendre exemple sur un certain Emmanuel Macron qui, lui non plus, ne s’est pas embarrassé de ce genre de préoccupations en 2017.
Sur quel programme Xavier Bertrand espère-t-il se faire élire en 2022 ?
Pour autant, il ne suffit pas de doubler ses concurrents pour se faire élire : Jean-Luc Mélenchon a lui aussi refusé de participer à la primaire et il n’a pas su l’emporter au premier tour. Le programme, entre autres éléments essentiels tels que la campagne ou la couverture médiatique, joue un rôle prépondérant dans le succès ou l’échec d’un candidat. Et Xavier Bertrand y a visiblement mûrement réfléchi. S’il ne s’est pas penché sur la question sanitaire - il a pourtant été ministre de la Santé par le passé ! - il a donné quelques unes de ses pistes, tant sur les plans économique que régalien. Le détail.
Violences & insécurité : qu’en pense Xavier Bertrand ?
"Notre pays est gangréné par l’insécurité et la violence", assure d’entrée de jeu Xavier Bertrand, qui ne parle visiblement pas des violences policières très largement médiatisées depuis la crise des Gilets jaunes. Non, le président du Conseil régional des Hauts-de-France s’inquiète de ce qu’il estime être un autre danger.
"Je reprends à mon compte le constat ‘France Orange Mécanique’. C’est beaucoup plus grave que ce qu’Emmanuel Macron appelle des ‘incivilités’", poursuit l’ancien ministre du Travail qui n’hésite donc pas à citer le livre de Laurent Obertone, très apprécié de Marine Le Pen au moment de sa sortie. Et lui de tacler le président un peu plus : "Il n’a jamais pris la mesure de ce qui nous arrive".
Autre chantier essentiel : la lutte contre l'islamisme de tous bords, y compris "l’islamo-gauchisme" qu’a parfois critiqué le gouvernement. Sans oublier, bien sûr, l’abaissement de la majorité pénale à… 15 ans. "Nous devons mettre un terme à l’impunité. Je plaide pour que des peines minimales automatiques soient instituées, y compris la révocation effective du sursis en cas de récidive. Le procureur doit pouvoir condamner lui-même à des travaux d’intérêt général et de réparation, infliger directement des amendes, avec saisie sur salaires ou sur prestations sociales", lance-t-il.
Xavier Bertrand candidat : quid de l’économie ?
L’ancien ministre aborde aussi la question de l’immigration, laquelle doit selon lui répondre aux seuls besoins de notre économie.
D’une façon générale, souligne Le Monde, il est moins bavard sur ces questions. Il insiste cependant sur l’indispensable relèvement de l’âge de départ à la retraite, qui doit à ses yeux passer à 64 ans au moins, dans un premier temps. Avant d’être rehaussé de nouveau à 65.
Par ailleurs, il souhaite aussi "que la valeur créée par le travail de tous profite à tous". C’est-à-dire mettre en avant la participation dans l’entreprise.