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Faire comme si de rien n’était pour minimiser les faits. C’est en substance la stratégie que semble avoir adoptée François Hollande face au retour de son prédécesseur. Une semaine après que ce dernier a annoncé qu’il revenait dans l’arène à l’occasion de l’élection du président de l’UMP, le chef de l’Etat n’a pas souhaité faire de commentaire. En effet, alors que ce retour n’a laissé personne indifférent dans la sphère politique et suscité une vague de réactions, François Hollande est resté muet. "Il ne m'appartient pas comme président de la République de commenter les éventuelles déclarations de candidatures à la présidence d'un parti et notamment d'un parti d'opposition", a-t-il simplement estimé quelques jours avant le come-back de son ancien adversaire. "Je dirai tout simplement que ceux qui ont gouverné hier et avant-hier ont parfaitement le droit de prétendre le diriger demain et après-demain. C'est la démocratie", a-t-il également expliqué pendant sa grande conférence de presse.
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Seul Manuel Valls a évoqué ce retour « qui ne change rien »Seul le Premier ministre, Manuel Valls, a accordé quelques mots au retour de Nicolas Sarkozy. Cela "ne change rien" sur la scène politique française, a-t-il affirmé, ainsi que le rapporte Le Point. Le chef du gouvernement est également brièvement sorti de sa réserve pour commenter les déclarations de l’ex-président. "Jamais, jamais, évidemment comme chef de gouvernement mais hier comme dirigeant de l’opposition, je ne dirai à mes compatriotes que j’ai honte de mon pays", a-t-il lâché depuis Berlin. "Ça me fait toujours un peu de peine, j'ai un peu honte, pour vous dire la vérité, quand on demande au meilleur de la classe d'apprendre moins bien ses leçons pour que ceux qui sont derrière aient de meilleures notes", avait déclaré Nicolas Sarkozy dimanche sur France 2.
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En coulisses, les langues se délientMais si en apparences, très peu de commentaires ont fuité dans le camp de la majorité, en coulisses, les langues se sont déliées. "Hollande est très vigilant. Il sait que Sarkozy ne se laissera pas bouffer facilement", aurait ainsi soufflé un membre du gouvernement, indique Le Point. "Si Sarkozy joue le coup, c’est parce qu’il est jouable", a redouté un député PS, détaillant un scenario catastrophe : "si on s’effondre, s’il se sort des affaires, s’il rassemble la droite, il y a une chance d’y arriver", note encore l’hebdomadaire.
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François Hollande se concentre sur l’internationalOutre sa volonté de ne pas commenter le retour de Sarkozy, François Hollande aurait également décidé de se concentrer sur les sujets internationaux, au moins pour cette semaine. Ce sont en effet les seuls sur lesquels il parvient en ce moment à rallier le plus de monde, y compris dans l’opposition. Et alors que sa cote de popularité ce cesse de diminuer (13% selon un dernier sondage Ifop pour le JDD), il saisit l’intervention militaire de la France en Irak comme une occasion de présidentialiser son image. Ainsi, pendant que Nicolas Sarkozy continuait d’alimenter l’actualité avec son retour ou donnait son tout premier meeting de campagne, François Hollande se rendait au siège de l’ONU à New York et organisait un conseil de défense à l’Elysée pour condamner l’assassinat d’Hervé Gourdel. Bien loin donc, de la politique interne et du pavé que le champion de la droite a jeté dedans il y a une semaine.
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