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Le ministre du Travail, François Rebsamen, remettra officiellement mercredi sa démission du gouvernement pour s’occuper pleinement de la mairie de Dijon dont il est redevenu le maire.
Pour sa rentrée politique, François Hollande devra donc faire un choix cornélien concernant le futur occupant de ce ministère à haut risque. Surtout qu’entre "la crise agricole qui dure, des résultats économiques décevants et une aile gauche prête à reprendre sa guérilla parlementaire sur le prochain budget", le choix du successeur de Rebsamen s’annonce compliqué, explique Libération.
Un vaste remaniement ou un remaniement technique ?
S’il est démissionnaire, François Rebsamen ne partira pas pour autant mercredi, mais "quand on lui dira de partir", indique l’entourage du ministre du Travail. Autrement dit, quand François Hollande acceptera formellement sa démission et surtout quand un successeur aura été désigné.
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Quels seront les changements accompagnant ce départ : le chef de l’Etat fera-t-il un vaste remaniement ou juste un "remaniement technique", comme avec les départs de Geneviève Fioraso et de Carole Delga, en juin dernier ? Selon Libération, "François Hollande avait en tête d’attendre les résultats des élections régionales des 6 et 13 décembre prochains pour effectuer le dernier chambardement de son quinquennat." Avec pour objectif de rassembler les frondeurs et l’extrême gauche dans l’optique de 2017.
Un poste qui réclame d'être "en harmonie avec l'Elysée et Matignon"
Reste la question cruciale : qui mettre en remplacement de François Rebsamen à la tête du ministère du Travail, une fonction qui "réclame d’être en contact permanent et en totale harmonie avec l’Elysée et Matignon.", comme l’a dit ce dernier dans les colonnes du Parisien ? D’aucuns ont vu dans ce descriptif du poste, le profil de l’actuel ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Ce dernier à l’avantage d’être un fidèle du président et son départ du ministère pourrait permettre, selon le quotidien, l’arrivée de l’ex-ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, ou le patron des Radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet. Cependant, Stéphane Le Foll fait face actuellement à une grave crise agricole et son exfiltration pourrait apparaître comme un aveu d’échec ou, tout du moins, comme peu glorieuse.
"Rebs' leur a vraiment fait un coup tordu"
Le nom de Jean-Marc Germain, député PS frondeur, est aussi avancé. Spécialiste des questions sociales, ce dernier serait le candidat idoine mais sa nomination pourrait apparaître aux yeux des socialistes "légitimistes" comme "une prime à la fronde". Egalement candidat potentiel, Alain Vidalies, actuel secrétaire d’Etat aux Transports, ne fait pas l’unanimité malgré sa spécialisation comme avocat dans le droit du travail. "Il ne s’est pas montré très brillant sur la question des transports et je ne vois pas pourquoi, après le lui avoir refusé deux fois, Hollande et Valls lui donneraient le Travail.", glisse au journal un député.
Enfin, les nominations du patron des députés PS, Bruno Leroux - qui désorganiserait le groupe socialiste à l’Assemblée - ou de députés sans expériences ministérielles comme Laurent Grandguillaume et Christophe Sirugue, ne semblent pas préférables.
Bref, comme le dit un député : "Rebs' leur a vraiment fait un coup tordu".
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