Rachat de trimestres en vue de la retraite : attention, ça n'est pas toujours une bonne idée...Istock
Racheter des trimestres en vue de son départ à la retraite ? Une idée qui paraît pertinente pour s'éviter quelques uns des désagréments liés à la cessation d'activité. Mais attention aux pièges...
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Tous les ans, ils sont des milliers à dire adieu à la vie professionnelle. Sur la seule année 2018, informe la Caisse nationale de l'assurance vieillesse sur son site, leur nombre a grimpé de 700 803 individus. Le 31 décembre 2019, ils étaient 14 541 742 au total, ce qui représente une augmentation de 1,3% par rapport à l'année précédente, poursuit l'organisme. Sur ces millions de retraités, un nombre considérable d'entre eux ont probablement opté à un moment ou à un autre pour le rachat d'un ou de plusieurs trimestres. Ce dispositif est proposé à toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui souhaitent augmenter leur durée d'assurance.

"Vous pouvez, sous conditions, racheter des trimestres de cotisations en effectuant des versements au régime général de la Sécurité sociale", explique d'ailleurs le site du service public, qui ajoute : "Ceci est possible pour les années d'études supérieures ou des années incomplètes de cotisations (validées pour moins de 4 trimestres). C'est également le cas pour certaines périodes d'apprentissage ou des périodes d'activité en tant qu'assistant(e) maternel(le) ou enfant d'anciens harkis".

Le rachat de trimestres, une bonne idée ?

Sur le papier, l'idée paraît donc très alléchante. Certes, elle peut s'avérer onéreuse - dans certains cas, le prix d'un trimestre peut tutoyer les 4 000 euros, rappelle le site spécialisé Previssima -, mais elle permet aussi (et surtout) l'avènement d'une nouvelle vie sereine et moins difficile. Un investissement sur le futur, utile pour partir plus tôt que prévu et s'éviter les éventuelles décotes qu'une telle initiative aurait mécaniquement pu engendrer. En bref, résume Capital, gonfler artificiellement le montant de sa pension. Dans le meilleur des cas.. !

Le rachat de trimestres : la fausse-bonne idée ?

En pratique, rappellent nos confrères, la situation est souvent plus nuancée. Le rachat de trimestre ne saurait constituer une stratégie infaillible, indépendante de toutes les réalités et des situations personnelles de tout un chacun. C'est un choix engageant, parfois contraignant, qui doit être mûrement réfléchi.

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Par exemple, il est théoriquement moins cher de racheter ses trimestres longtemps avant son départ en retraite. Et pourtant, c'est rarement la meilleure option, poursuivent les journalistes de Capital. Au contraire même : c'est "prendre un sacré pari sur l'avenir", écrivent-ils. Selon la façon dont évolue la carrière, cela pourrait en vérité s'avérer problématique. Être mis au chômage avant son départ à la retraite et avoir acheter des trimestres en amont signifie avoir gaspillé son argent, par exemple. Il en va de même pour toutes celles et ceux qui pensaient ne pas travailler jusqu'à 67 ans et qui, pour une raison ou pour une autre, le font tout de même…

Rachat de trimestres et réforme des retraites

La réforme des retraites sur laquelle travaille Emmanuel Macron constitue, elle aussi, un aléa considérable, susceptible de changer intégralement l'intérêt du dispositif. Et pour cause ! En l'état actuel des choses, c'est la durée d'assurance qui dicte le montant de la pension. Cela pourrait ne plus être le cas.

Dans le régime universel, la durée d'assurance pourrait être remplacée au profit de celle d'âge-pivot. Dès lors, vos trimestres investis, qu'il ne sera pas possible de se voir rembourser, auront perdu l'essentiel de leur intérêt...